3. Les permanents valorisés par la forma 3. Les permanents valorisés par la formation
Au domaine de Sainte Croix, la formation participe à l'évolution des salariés.
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« Nous avons recruté une bonne partie de nos permanents parmi nos saisonniers, au fur et à mesure de notre développement. Ils se sont ensuite formés au quotidien sur l'exploitation mais aussi au travers de sessions organisées », explique Elisabeth Ricome, du domaine de Sainte Croix, à Montagnac, dans l'Hérault.
Cette exploitation, menée par Yves et Hugues Ricome, produit des melons sur 150 ha, en rotation avec du blé dur sur 220 ha. Elle s'est associée à l'EARL Croix Gratiot, qui cultive 27 ha de vignes, ainsi qu'à une station de conditionnement pour créer un groupement d'employeurs. Celui-ci emploie 8 permanents et 160 saisonniers, qui travaillent sur les différentes cultures en fonction des besoins. « Nous formons chaque année les chefs d'équipe qui les encadrent. L'intervenante refait le point avec eux en début de saison sur la prévention des risques ou encore la gestion des conflits », précise Elisabeth. En cours de saison, elle revient les voir sur le terrain et les conseille sur les problèmes pratiques rencontrés. « Ils apprécient. Cela les valorise et les conforte vis-à-vis de leurs équipes », constate Christelle Durand, qui s'occupe du personnel avec Elisabeth.
Les permanents ont suivi des formations de cariste ou d'applicateur de produits phytosanitaires. Ils peuvent ainsi participer à des travaux plus variés et gagner en autonomie. La validation des acquis par l'expérience (VAE) leur permet de faire reconnaître leurs compétences. « Nous l'avons proposée à un de nos permanents qui n'avait pas de diplôme mais qui travaillait bien. Il a ainsi obtenu un certificat en viticulture. C'était une façon de le valoriser et de le faire progresser dans la grille de qualification », souligne Elisabeth.
SALAIRES EN PROGRESSION
La fidélisation des salariés passe aussi par le salaire. « Nous les rémunérons au-dessus du tarif de la convention collective et nous veillons à les faire progresser. Aujourd'hui, tous nos permanents sont au coefficient 160 », relève-t-elle. Les saisonniers passent du coefficient 135 à 140 au bout de cinq ans et à 145 au bout de dix ans. Lorsque la campagne a été bonne, des primes viennent compléter les salaires, qui progressent chaque année au même rythme que le Smic.
FIDÉLISER LES SAISONNIERS
L'argent ne fait pas tout. « Quand un salarié a un problème, je prends le temps de l'écouter », relève Christelle. « Le respect des personnes, la qualité des relations humaines comptent aussi », ajoute Elisabeth, qui constate que, d'une année à l'autre, plus de 60 % des saisonniers reviennent. « Cela facilite la formation des nouveaux. Nous les mettons en binôme avec un saisonnier expérimenté qui leur explique le travail », souligne t-elle.
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