2. En porc, une prime collective pour so 2. En porc, une prime collective pour souder l'équipe
Dans la maternité collective, les associés de la SCEA Pormizian jouent sur la responsabilisation et le travail en commun.
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Patrick Fauvel élève des porcs et produit du lait à Saint-Jacut-du-Mené, dans les Côtes-d'Armor. Avec quatre autres éleveurs, il a monté une maternité collective qui regroupe 800 truies à Hémonstoir. La difficulté de recrutement de salariés qualifiés a été une des raisons de ce regroupement. « Aucun de nous n'est spécialisé en porc et nous sommes sur des ateliers modestes. Nous avions des difficultés à recruter chacun de notre côté. Grâce à la maternité collective, nous avons résolu notre problème de maind'oeuvre », explique Patrick Fauvel. Il est aussi président de la commission employeur de la FDSEA.
Dans leur structure, les associés n'interviennent pas sur le site. Les trois salariés gèrent eux-mêmes tout l'élevage. Delphine s'occupe des maternités, Jean-Marie de la verraterie et des truies gestantes. Yvan, le chef d'élevage, chapeaute l'ensemble. Une autonomie particulièrement appréciée par les salariés. « Organisation du travail au quotidien, commande d'aliments, des produits vétérinaires… Je gère l'élevage comme si c'était le mien, affirme Yvan. Il ne me manque que le carnet de chèques », plaisante-t-il. « Nous avons embauché des salariés formés qui sont compétents. Notre relation est basée sur la confiance », confirme Patrick. En général, l'éleveur passe un coup de téléphone dans la semaine et il vient sur l'élevage tous les quinze jours pour faire le point, le plus souvent autour d'un repas.
NOMBRE DE PORCELETS COMMERCIALISÉS PAR AN
L'objectif de tous les associés de la maternité est de produire un porcelet de qualité (poids, sanitaire…) au coût le plus bas. Pour motiver encore plus les salariés à la bonne marche de l'entreprise, ils ont décidé de signer un accord d'intéressement en 2010. Ce dispositif permet d'associer les salariés aux résultats et performances de l'entreprise. Le critère retenu est celui du nombre de porcelets commercialisés par an. Pour équilibrer leurs comptes et rembourser les emprunts, les éleveurs doivent sortir 21 500 porcelets par an. Lorsque cet objectif est atteint, les salariés bénéficient d'une prime fixe, la même pour tous. Au-delà, ils reçoivent 2 euros par porcelet supplémentaire à se partager.
Un bonus collectif qui motive les salariés. « Chacun a son poste mais nous nous entraidons pour faire les grosses tâches (castration, mise bas, lavage, sevrage). Nous sommes tous dépendants les uns des autres. C'est avant tout un travail d'équipe », confirment Delphine et Jean-Marie. Le dispositif mis en place est très simple. L'élevage sort 22 500 à 23 000 animaux par an. « C'est un système gagnant-gagnant, conclut Patrick Fauvel. Tout le monde a intérêt que cela fonctionne. »
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