2. « Une partie de mes brebis luttent de 2. « Une partie de mes brebis luttent deux fois dans l'année »
Pascal Souchard a sevré 1,45 agneau par brebis en 2011.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Depuis 2008, Pascal Souchard n'a cessé d'améliorer les résultats techniques de ses 800 brebis charollaises et vendéennes. Grâce à l'accélération du rythme de reproduction sur une partie du troupeau, la productivité numérique est passée de 1,06 agneau produit par brebis et par an en 2008 à 1,45 en 2011. Installé à Saurais, dans les Deux-Sèvres, il gère les luttes par lot de 100 tous les mois, de février à décembre (lire l'encadré). Le lot d'agnelles est mis à la reproduction au mois de novembre. « Je répartis ainsi la charge de travail, explique Pascal. Et les sorties régulières des agneaux sécurisent la trésorerie. »
L'accélération des luttes s'effectue sur les trois premiers lots de l'année. Ceux qui mettent bas à partir du mois de juillet. Les brebis aptes à la reproduction sont remises en lutte naturelle fin août avant le sevrage des agneaux. « Cela ne concerne que celles qui sont en état, précise Pascal. Celles qui sont trop maigres ou qui ont connu un problème lors de l'allaitement sont réformées. »
RATION ET FERTILITÉ
Dans ce système, la conduite alimentaire est primordiale. Après l'agnelage, les brebis sont conduites en deux lots. Celles qui ont deux agneaux reçoivent du foin de luzerne à volonté et 900 g de céréales produites sur l'exploitation. Pour celles qui n'en ont qu'un, la ration se compose de foin de prairie, 600 g de céréales et 200 g d'un complémentaire azoté. « Je rentre les brebis un mois avant l'agnelage, poursuit-il. Elles sont alimentées avec du foin à volonté, 500 g de céréales, 100 g de luzerne déshydratée et 100 g de complémentaire azoté. »
Lors des luttes qui se déroulent au pâturage, les brebis sont également complémentées. Avant la pousse de l'herbe, elles reçoivent du foin à volonté et 400 à 500 g de céréales. Dès que l'herbe commence à pousser, elle suffit au flushing. « Mais je me suis fait piéger l'année dernière, avoue Pascal. En mai, avec la sécheresse, l'herbe était sèche. Seules 60 brebis étaient diagnostiquées pleines à l'échographie sur les 100 mises à la lutte. » Un résultat bien en dessous de ceux des autres lots, qui oscillaient entre 78 et 82 %. « L'accélération du rythme de reproduction sur une partie du troupeau est une solution pour les jeunes éleveurs, explique Régis Fraudeau, de la Caveb. Elle permet d'assurer au moins une mise bas par brebis et par an et d'aider à faire face aux annuités. »
Chez Pascal, la marge brute en trois ans a progressé, en passant de 35 €/brebis/an à 103 €/brebis/an. « Il me reste à diminuer le taux de mortalité des agneaux », explique Pascal. Celui-ci se situe encore au-dessus de 20 % pour une prolificité de 180 %. »
[summary id = "10022"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :