1. Des drêches dans la durée pour leur e 1. Des drêches dans la durée pour leur effet lactogène
Le Gaec Varin utilise des drêches de brasserie et de blé pour assurer la production.
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« Dans notre région, les drêches proviennent de brasseries du nord de la France, explique Rémy Varin, en Gaec avec son fils Guy, à Bretteville-du-Grand-Caux (Seine-Maritime). Je les commande par l'intermédiaire de la société Bonda, spécialisée dans la vente de produits humides. Depuis l'implantation de l'usine de Lillebonne, des opportunités se sont créées autour des coproduits d'éthanolerie. J'utilise également de la drêche de blé. » Le choix dépend du contexte économique et de la disponibilité du produit. « La drêche de blé est moins lactogène que celle de brasserie et sa disponibilité est plus variable, estime Guy Varin. C'est un produit d'opportunité qui, selon le prix des matières premières et le niveau du marché de la protéine, peut s'évérer intéressant économiquement. »
Les 70 prim'holsteins consomment des drêches de novembre à mars. Tous les ans, le Gaec Varin achète ses coproduits de brasserie en morte saison, au début du printemps, et les stocke en silos. « Cette année, les demandes en drêches humides ont augmenté en raison de la sécheresse et de l'envolée des matières premières. Le prix était de 215 €/tonne de MS. Didier Cousin, de Bonda, nous a proposé de compléter notre silo de drêches de brasserie avec des drêches de blé déshydratées. » Les analyses réalisées sur ce coproduit semblaient prometteuses. Rémy et Guy se sont donc lancés.
LIMITER LES QUANTITÉS
Après quelques mois d'utilisation, Rémy et Guy sont un peu déçus par rapport aux autres années. « La drêche de blé est moins lactogène, explique Rémy. Les vaches adorent ce produit, il est très appétent mais j'ai l'impression qu'elles le valorisent mal. Les lactations ont démarré moins fort que d'habitude. Or nous n'avons modifié que la drêche de blé dans la ration, et les fourrages de la nouvelle récolte. »
Malgré cela, Rémy et Guy n'en demeurent pas moins satisfaits des drêches. « Je suis convaincu de l'effet lactogène des coproduits de brasserie et le blé diversifie les sources nutritives, assure Guy. En revanche, en grandes quantités, elles jouent sur les taux par un effet de dilution. Le TP a tendance à diminuer. C'est pourquoi nous limitons la distribution à 2 kg de MS par animal et par jour. Nos vaches sont à 9 500 litres, avec un TB de 40,8 et un TP de 32.
Malgré la baisse du TP, l'augmentation de la production ne pénalise pas notre paye de lait. S'il y avait un manque a gagner, il serait compensé par un coût alimentaire moindre. Il est aujourd'hui de 68 €/1 000 litres de lait produits. »
Le Gaec Varin fait partie d'un groupe lait réunissant les données d'une douzaine d'exploitations de la pointe du pays de Caux. Comparativement aux systèmes qui n'utilisent pas de drêches, il est l'un des plus efficaces. Le coût des concentrés est de 31 €/1 000 l. Il est le troisième élevage le plus productif, alors qu'il distribue la plus petite quantité de concentré : environ 120 g/kg de lait, contre 240 g/kg pour le plus élevé.
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