Maïs La bonne surprise

Les surfaces de maïs grain sont en légère baisse dans de nombreuses régions, y compris en Aquitaine, où cette production occupe 297 000 ha, près de la moitié des terres destinées aux grandes cultures. Elles sont en revanche en hausse en Midi-Pyrénées, Pays de la Loire et Centre. La surface nationale de maïs (1,505 Mha) perd environ 25 000 ha par rapport à 2010, tandis que les surfaces irriguées augmentent légèrement à 630 000 ha.

Avec 1,44 Mha, les surfaces de maïs fourrage sont également stables. Grâce aux semis précoces et aux conditions climatiques presque idéales, les cultures ont pu exprimer leur plein potentiel. Le rendement national dépasse toutes les espérances. Il arriverait à 101-102 q/ha, soit 3 quintaux de plus que le record de 2007 et près de 12 q/ha de plus qu'en 2010. Les maïs irrigués affichent des rendements de 10 à 20 quintaux supérieurs à ceux des cultures sèches. Ainsi, la production nationale serait voisine de 15,2 Mt, soit 1,4 Mt de plus qu'en 2010. L'UE réalise aussi une bonne performance, plus de 63 Mt (55 Mt en 2010), grâce à une augmentation des surfaces et des rendements.

De même, l'Ukraine enregistre une récolte historique, 21 Mt, contre 12 Mt l'an passé. La production américaine serait sensiblement identique à celle de 2010, avec tout juste 316 Mt, en retrait de 16 Mt par rapport à 2009. La production mondiale atteindrait un niveau historique, de l'ordre de 850 Mt, en hausse de quelque 30 Mt par rapport à 2010. Pour la troisième année consécutive, et malgré un tassement des utilisations industrielles aux États-Unis, la consommation mondiale dépasse la production, si bien que le stock de fin de campagne continue de se dégrader. Il ne dépasserait que légèrement les 121 Mt à fin 2011-2012, soit 14 % de la consommation, le taux le plus bas jamais atteint. Ce qui ne laisse guère de place à une quelconque adversité climatique pour la prochaine récolte.

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