Revoir ses contrats d'assurance Revoir ses contrats d'assurance
C'est à l'occasion d'un sinistre que l'on constate les lacunes éventuelles de son contrat. Voici quelques conseils pour éviter les déconvenues avant qu'il ne soit trop tard.
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Signaler tout changement
Sur une exploitation, de nombreux événements comme la construction d'un nouveau hangar ou la transformation d'un bâtiment en gîte rural ou en magasin à la ferme peuvent aggraver le risque incendie.
Si l'assureur n'en est pas informé, il peut, en cas de sinistre, limiter le remboursement. En principe, la notification doit être faite par lettre recommandée avec avis de réception dans un délai de 15 jours à compter du moment où l'assuré a eu connaissance du changement.
L'assureur a 10 jours pour refuser la prise en charge de cette modification. Ce délai écoulé, la modification est considérée comme acceptée. En règle générale, un simple coup de fil suivi de la visite de l'assureur pour des modifications liées aux bâtiments suffit.
L'assureur peut refuser l'aggravation du risque. Il est alors en droit de résilier le contrat. S'il l'accepte, ce peut être contre une majoration de la prime. C'est alors l'assuré qui peut mettre fin au contrat. Mais toute modification n'entraîne pas nécessairement une augmentation des tarifs.
S'astreindre à des mises à jour régulières
En dehors de ces événements, il ne faudrait pas passer plus de trois ans sans réviser ses contrats. Montants de garanties, franchises, tarifs... tout doit être passé au crible.
Pour les exploitations les plus dynamiques, il est même conseillé de le faire tous les ans, notamment pour veiller au niveau du capital d'exploitation (animaux, récoltes, matériel).
Indexé sur l'indice FFB (Fédération française du bâtiment), il est en effet réévalué chaque année. L'exploitant peut également s'interroger sur le niveau d'assurance de son parc matériel.
Cette précaution permettra par exemple de ne pas payer un véhicule ou un engin qui n'existe plus ou qui n'a plus de valeur.
Il faut vérifier de même si toutes les activités para-agricoles (vente à la ferme, accueil scolaire, tourisme...) sont prises en compte car elles nécessitent des garanties particulières.
Regrouper ses contrats
Le marché de l'assurance devient de plus en plus concurrentiel et la tentation de trouver une assurance moins chère est grande. Pour obtenir un devis valable, il faut, sur la base des contrats déjà détenus, lister les biens et les garanties nécessaires à l'exploitation.
Il est préférable de dissocier les garanties privées et professionnelles, notamment pour faciliter la comptabilité en cas de sinistre. Pour une comparaison efficace, il faut toujours donner les mêmes informations à ses interlocuteurs.
S'il est possible de souscrire un contrat d'assurance auto par téléphone, il faut se méfier de l'assureur qui ne se déplace pas pour ce qui concerne l'exploitation. La couverture des bâtiments, les matériaux de construction ou encore le type d'élevage entrent en effet en ligne de compte.
Regrouper tous ses contrats chez un même assureur entraîne mécaniquement des réductions. En général, chaque compagnie a ses critères objectifs. Etre « assuré complet » évite aussi de cumuler plusieurs assurances pour un même objet.
Ne pas négliger l'assurance à la personneLes agriculteurs sont souvent très vigilants concernant la couverture de leurs biens et moins de leur personne. Ils ont tendance à se contenter des garanties minimales obligatoires qui couvrent les risques professionnels, les maladies et les accidents. Pourtant, leurs besoins évoluent tout au long de leur carrière. Par exemple, lorsqu'un jeune agriculteur travaille avec ses parents, en cas d'accident, il sait qu'il peut compter sur eux et va s'assurer pour une indemnité journalière limitée. Lorsque ceux-ci partent à la retraite, il se retrouve seul sur l'exploitation et ses besoins changent. Mieux vaut revoir à la hausse son contrat pour s'assurer de pouvoir payer le remplacement par une personne extérieure. Quand arrive l'heure de sa propre retraite, l'exploitant peut encore adapter son contrat en optant pour une assurance qui complétera le montant de sa pension (par exemple en cas de dépendance). |
FranchisesA réception du projet de contrat et avant de le signer, l'agriculteur doit vérifier si ses déclarations sont bien prises en compte, comparer les intitulés, les montants par garanties et les franchises. Pour exprimer ces dernières, les assureurs ont souvent leur jargon (exemple : nombre de fois l'indice...). Il ne faut pas hésiter à leur demander de les exprimer en valeur (euros). |
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