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Colza 2011 La bonne surprise

En dépit de forts déficits hydriques au printemps, le rendement national moyen se situerait aux environs de 32 q/ha. Retrouvez ci-dessous le bilan de la campagne de colza de 2010-2011.  

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Bilan de campagne Colza d'hiver 2010-2011Les rendements observés sont très nettement supérieurs à ce qui était attendu suite à la sècheresse prononcée du printemps. Le rendement moyen national devrait s'établir autour de 32 q/ha. Cette moyenne cache une grande disparité parcellaire allant de moins de 15 q à plus de 50 q/ha dans les régions du Nord et de l'Est. Une nouvelle fois, les différences de rendement sont marquées par la réserve utile des sols, la qualité d'implantation et de suivi technique des colzas. Certaines parcelles offrent même des rendements record à plus de 60 q/ha.

Les surfaces nationales sont en légère augmentation (+ 4 %) par rapport à l'an dernier et se situent à 1 520 000 ha environ (source Agreste Juillet 2011). La plupart des régions sont en augmentation de quelque pour-cent à 8 %. Deux régions se détachent, la Haute-Normandie avec + 17 % et Rhône-Alpes avec + 25 % mais à partir de surfaces 2010 modérées. A l'inverse, le Sud-Est et Midi-Pyrénées sont en diminution de 7 % environ, en raison principalement de la sècheresse qui a sévi à l'automne 2010 sur ces secteurs et a contrarié les implantations.

Automne hiver 2010 – 2011 : levée homogène pour des semis précocesLes levées sont dans l'ensemble satisfaisantes, même si parfois des épisodes pluvio-orageux sont venus perturber la levée par de la battance sur certains sols entraînant parfois des resemis.

Les colzas s'implantent correctement mais sans exubérance car la sécheresse persiste en septembre. Les premiers froids arrivent précocement dès la fin novembre avec de la neige sur le Nord et l'Est de la France. Il y a peu de dégâts de limaces, et par contre, il y a présence de pucerons verts dans bon nombre de régions malgré que les populations soient restées en dessous des seuils d'intervention. Le charançon du bourgeon terminal continue son extension ainsi que les grosses altises avec des dégâts ponctuels. Ces deux insectes sont de plus en plus présents dans les cultures. Les altises adultes ainsi que les larves sont mieux maîtrisées cette année en Poitou-Charentes par rapport à l'an dernier, contrôle aidé par un hiver plus doux, une reprise précoce et des traitements phytosanitaires mieux positionnés.

En revanche dans le Sud-Ouest, où la sècheresse entraîne des levées tardives, les attaques d'adultes sont localement extrêmement fortes et entraînent, comme dans le Gers, des retournements. Des cas de hernie sont toujours signalés dans les secteurs traditionnels.Le phoma est peu actif lors de cet automne plutôt sec.

Printemps 2011 : une reprise précoceContrairement à 2010, la reprise est précoce ainsi que l'arrivée des premiers insectes. Les biomasses à la sortie hiver sont suffisantes et oscillent en moyenne entre 500 g et 1 200 g/m². On observe ponctuellement des attaques de charançon de la tige et de méligèthes avec pertes de rendement. Cependant, les températures excessivement chaudes du printemps ont favorisé une floraison rapide et importante limitant d'autant les dégâts des méligèthes.Une floraison précoceLa floraison débute dès la mi-mars dans certaines régions et se poursuit jusqu'à fin avril avec plus de 15 jours d'avance, ceci en raison des conditions très chaudes et sèches du printemps.Les colzas sont courts. Le rapport photothermique est plutôt faible malgré un ensoleillement maximum en raison des températures élevées. Le nombre de siliques formées est correct et varie de 4 000 à 8 500 siliques selon les régions. La sècheresse perdure jusqu'à fin mai - début juin en toutes régions limitant le remplissage des graines dans les sols les plus superficiels.

Les charançons des siliques et les cécidomyies sont plus ou moins présents sur les régions, sans perte de rendement notable. La pression maladies est faible, quelques pieds de sclérotinia sont notés ici ou là, sans gravité, malgré des kits fleurs réalisés montrant un inoculum bien présent. Ce dernier aurait justifié une protection mais la climatologie a ensuite été peu favorable aux contaminations. Pas de développement de mycosphaerella dans l'Ouest et d'oïdium plutôt discret et tardif dans les cultures et sur siliques. On peut penser que les traitements fongicides effectués contre le sclérotinia au stade G1 (à base de triazoles) ont fortement limité l'impact de ces maladies.

Récolte précoce dans le Sud, plus tardive dans le Nord L'avance acquise à la floraison continue et les premières récoltes s'effectuent début juin dans l'Ouest et le Sud-Ouest. Malgré un scénario climatique sec, les rendements sont corrects. Ils se hiérarchisent assez bien selon les réserves en eau des sols.Le retour de la pluie à partir de fin mai, courant juin et en juillet étale les récoltes du Nord et de l'Est de la France. Des orages très violents mais heureusement localisés fin juin ont tout anéanti sur leur passage.

Les récoltes se terminent début août. Les rendements dans ces régions sont excellents en bonnes terres en dépassant les 40 q/ha de moyenne avec des pointes à 50 q/ha et plus. Par contre, dans les sols superficiels, les rendements sont plus faibles et souvent inférieurs à 25 q/ha. Le nombre de graines formées est la principale composante responsable de ces bons rendements en toutes régions.

Malgré des conditions extrêmes de sécheresse au printemps, le colza est la culture qui tire son épingle du jeu. L'implantation et le suivi technique des cultures de colzas restent les facteurs-clés, ensuite ce sont les réserves hydriques du sol et les orages locaux qui font la différence. Le colza demeure une tête de rotation à privilégier dont les cours restent bien orientés.

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