TENDANCE Un silo confectionné automatiquement

Les convoyeurs se divisent en deux catégories : les modèles à chaînes et les appareils à bandes. Ces derniers se présentent comme des équipements de transport respectueux de la récolte. Il en existe différents types fixes ou mobiles. Le plus connu des exploitations françaises est sans nul doute le convoyeur à bandes incliné, appelé aussi sauterelle.

DE SILOS À PLAT

Cet appareil remorquable ou non peut disposer d'un châssis fixe ou télescopique. Selon la grandeur du stockage envisagée, un lanceur de grain, qui sera placé en bout de convoyeur, est généralement disponible en option. Les sauterelles sont destinées à la confection des silos à plat. A ce titre, certains modèles disposent d'équipements permettant d'optimiser la confection des tas. Ceux-ci vont des simples roues orientables manuellement aux dispositifs motorisés télécommandés.

Des constructeurs vont même encore plus loin en proposant d'automatiser la mise en silo. Via un pupitre de commande, l'agriculteur programme les dimensions de son silo. Des capteurs à ultrasons, montés en bout d'élévateur, mesurent la hauteur du tas et déclenchent le décalage de la sauterelle vers la gauche ou vers la droite.

Deux autres capteurs servent à reconnaître les murs du bâtiment afin d'inverser le sens de pivotement. En cas de stockage à l'extérieur, des capteurs placés sur les roues servent à délimiter la zone de balayage. Sur les modèles à châssis télescopique, l'automatisme gère aussi le repliage de l'extension.

Les modèles les plus évolués corrigent également l'angle d'inclinaison du tapis au fur et à mesure de l'élévation du silo. Cette caractéristique permet de minimiser la hauteur de chute et donc de préserver la récolte de tout dommage.

Sur ces modèles équipés du relevage automatique, on retrouve généralement deux modes de confection de silo : en cône ou horizontal.

Les appareils de type Duo peuvent aussi être dotés de ces automatismes. Ces modèles articulés facilitent le stockage dans un bâtiment exigu. En plus des dispositifs présents sur les sauterelles classiques, ils intègrent un dispositif de démarrage successif des tapis, qui évite les ruptures de flux sur le tapis.

Ce système d'automatisation est loin d'être un gadget. Il permet d'optimiser la place dévolue au stockage et d'améliorer l'homogénéité du tas. Ceci limite le risque de développement de pathogènes et optimise l'action d'un éventuel dispositif de ventilation.

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