Bovins L'export renverse la tendance

Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas. Sur les onze premiers mois de l'année, la cotation des jeunes bovins R3 diffusée par FranceAgriMer bondit de 10 % par rapport à son niveau de l'an passé. Une tendance qui se retrouve aussi dans toutes les catégories de vaches : + 5,5 % pour les R, + 10 % pour les O et + 12 % pour les P. C'est la forte demande étrangère qui est à l'origine de ce rebond. Toutes nos exportations progressent, notamment celles vers les pays tiers. L'Europe reste le premier débouché de la France, aussi bien en vif qu'en viande. L'Hexagone y regagne même des parts de marché. Ainsi, sur les dix premiers mois de 2011, les envois de gros bovins finis vers l'Allemagne sont passés de 3 000 à 12 600 têtes sur les 80 000 exportées dans l'UE. La France conquiert de nouveaux débouchés. Elle a développé ses envois de viande vers la Turquie et, dans une moindre mesure, vers le Maroc et l'Algérie. En vif, les exportations sont stables vers le Liban et explosent vers l'Algérie et la Turquie.

Cette embellie touche aussi le maigre, mais dans une moindre mesure. Les cours des broutards progressent depuis le début de l'année. Ils sont cependant inférieurs à leur niveau de l'an passé.

L'année 2011 est également marquée par une hausse des abattages de vaches. Depuis l'été 2010, le cheptel allaitant décroît. Depuis mars 2011, les effectifs des femelles de moins de vingt-quatre mois reculent de 3 % par rapport à l'année dernière. Une baisse observée aussi au sein du cheptel laitier, mais de façon moins affirmée. Au final, les abattages de vaches progressent de 7,5 % sur les dix premiers mois de l'année. En mâles, la tendance s'est inversée en septembre. Les abattages ont plongé de 18 % du fait des envois massifs vers les pays tiers, mais aussi à cause de disponibilités moindres. Reste un point noir : la consommation des ménages. Les effets de la crise se ressentent. Même le steak haché ne résiste plus à la baisse.

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