Fruits Un été très difficile

Les températures élevées du printemps ont avancé le début des récoltes d'une quinzaine de jours et bousculé les calendriers de production. Les fraises se sont bien vendues jusqu'à Pâques. L'offre s'est ensuite accrue rapidement dans toutes les régions et les cours se sont effondrés. La fin de campagne a été plus sereine. La récolte de cerises s'annonçait bonne. Mais les différents bassins sont arrivés en même temps sur le marché et les cours ont été bas dès le début de la saison. En juin, des producteurs ont laissé des fruits sur les arbres, les cours ne couvrant pas les frais de récolte.

Dans ce contexte, l'abricot s'en est mieux sorti. Avec une récolte européenne en recul de 20 %, le marché était dégagé. L'export a été actif. Les variétés de type rouge se sont mieux vendues que le bergeron. Certains producteurs ont gagné de l'argent, d'autres en ont perdu. Malgré des volumes modestes, les cours des pêches et des nectarines sont passés rapidement en dessous des coûts. Le produit a été classé en crise du 16 juin au 23 août. Les arboriculteurs ont subi des pertes importantes et se demandent comment ils pourront continuer, avec seulement trois campagnes correctes en dix ans. Le melon a lui aussi été classé en crise durant trente-six jours. Aux prix bas se sont ajoutées des pertes au champ. Les cours ne se sont redressés qu'en fin de saison.

La poire d'été guyot est rapidement entrée en crise. Des volumes ont été perdus à cause de la grêle. Les rendements et les prix ont été meilleurs pour la williams, de même que pour les poires d'automne et d'hiver. En raisin de table, après des débuts difficiles, la demande a été bonne et les cours se sont redressés. La récolte de pommes, précoce, a progressé de 4 %. En début de campagne, le grand export a tiré le marché alors que la demande nationale restait timide. Les prix ont reculé par rapport à 2010, avec une baisse plus marquée pour la golden que pour les bicolores.

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