Blé Plus de peur que de mal Blé Plus de peur que de mal

Les surfaces de blé tendre progressent légèrement pour atteindre 5,01 millions d'hectares , contre 4,92 Mha en 2010. Les régions Centre, Picardie et Champagne- Ardenne concentrent près du tiers de la surface nationale. En revanche, après la forte progression de l'an dernier, les surfaces de blé dur baissent de 17,5 %, à 418 000 ha (plus de 200 000 ha dans le Centre et en Midi-Pyrénées). Alors que les conditions météo du printemps faisaient craindre une forte chute de productivité, les rendements ont créé la surprise en abandonnant seulement 4,5 q/ha par rapport à 2010. Avec 68 q/ha, la production nationale de blé tendre s'élève à un peu plus de 34 Mt, en baisse de 1,6 Mt par rapport à l'an dernier. La récolte européenne est aussi en baisse : 129 Mt environ, contre plus de 135 Mt en 2010. La production américaine, en baisse elle aussi, affiche 55 Mt, soit 5 Mt de moins qu'en 2009 et 2010.

Alors qu'il y a quelques mois, le niveau de la production mondiale encore incertain pouvait susciter des inquiétudes et contribuer à maintenir des cours élevés, la récolte 2011, de 680 Mt, proche du record absolu de 2008 (684 Mt), est en hausse de 36 Mt par rapport à 2010. Malgré la baisse du potentiel exportable de l'UE et des États- Unis, les grands exportateurs disposent de 8 à 10 Mt de plus à vendre qu'en 2010. Grâce aux prix élevés des autres céréales fourragères, la hausse de 4 % de la consommation, à 679 Mt, vient à la rescousse du bilan mondial.

Le stock mondial de fin de campagne va progresser de près de 20 Mt et retrouver son niveau de fin 2009-2010, soit un peu plus de 200 Mt, dont 80 Mt peu ou difficilement mobilisables en Chine et en Inde. Mais la dernière campagne a montré qu'un accident climatique peut rapidement modifier une situation apparemment confortable. Pour l'heure, il ne fait nul doute que les prix actuels du blé ne doivent leur niveau élevé qu'à la tension persistante sur le maïs et l'orge.

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