Le nouveau portrait de la « ferme France Le nouveau portrait de la « ferme France »
Le dernier grand recensement agricole a confirmé la chute des exploitations, notamment laitières. Parallèlement, les formes sociétaires explosent.
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Les résultats du recensement 2010, dévoilés par le ministère de l'Agriculture le 12 septembre dernier, montrent un monde agricole en pleine restructuration. Les chiffres confirment la disparition d'une exploitation sur quatre depuis 2000. On compte aujourd'hui en France 490 000 exploitations et 604 000 chefs d'exploitation et coexploitants (dont 27 % de femmes). L'élevage et la polyculture-élevage sont les premiers touchés. La crise du lait de 2009 a laissé des traces : les petits élevages ont quasiment disparu au profit des grosses structures (la taille du troupeau moyen a augmenté de 36 %). En revanche, les exploitations spécialisées en grandes cultures résistent mieux, avec une baisse de seulement 4 %.
DES JEUNES DE MIEUX EN MIEUX FORMÉS
Les exploitations sont moins nombreuses mais plus grandes. Leur superficie moyenne passe de 42 à 55 hectares. Autre constat notable : l'explosion des sociétés en agriculture, et en particulier du statut d'EARL dont le nombre a doublé en dix ans, passant à 79 000 (25 % des moyennes et grandes exploitations, contre 14 % en 2000).
Chiffre encourageant : les moins de quarante ans représentent 19 % des chefs d'exploitation. Ils sont de plus en plus formés. Dans les moyennes et grandes exploitations, les trois quarts des agriculteurs possèdent au moins le baccalauréat et 34 % d'entre eux sont issus de l'enseignement supérieur (BTS, en majorité), contre 18 % en 2000. Un bagage d'études essentiel pour répondre efficacement aux nouveaux enjeux de la société : environnement, santé, emploi, circuits courts…
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