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4. « J'ai semé des prairies pour les lac 4. « J'ai semé des prairies pour les lactations de septembre »

Pour économiser des stocks, Paul Peigné conduit brebis et agneaux au pâturage.

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Cette année, sécheresse oblige, le premier lot de brebis de Paul et Luce Peigné a agnelé au pâturage. « J'ai pourtant l'habitude de les conduire en bergerie, précise-t-il. Mais l'état de mes stocks était tellement catastrophique qu'il fallait impérativement les économiser. »

Le printemps a été, comme dans beaucoup de régions, exceptionnellement sec à Clugnat dans la Creuse où les époux gèrent une troupe de 430 brebis. Du coup, à la fin des foins, la grange était aux deux tiers vide. « J'ai décidé d'avancer le semis de mes prairies, indique Paul. J'ai semé 5,5 ha de ray-grass italien (RGI) avec du trèfle derrière la récolte du triticale pour que les brebis qui mettent bas en septembre restent au pâturage. »

Une première parcelle de 2,5 ha a été ensemencée dès le 16 juillet avec du RGI alternatif et du trèfle incarnat. Neuf jours plus tard, Paul a emblavé une autre parcelle de 3 ha avec du RGI non alternatif et du trèfle violet. Résultat, début septembre, le couvert de 20 cm était prêt pour les cent brebis qui l'on pâturé pendant quarante-cinq jours.

9 T DE FOIN ÉCONOMISÉES

« J'ai économisé environ 30 balles de foin, soit 9 t de fourrages », estime Paul. D'habitude les cent brebis reçoivent 2 kg de foin pendant 45 jours. « En revanche, je n'ai pas supprimé totalement les concentrés car je voulais garantir les performances. » Les brebis ont reçu 450 g de céréales produites sur l'exploitation avec 50 g de tourteaux de colza acheté.

C'est beaucoup moins qu'en bergerie où le lot des « doubles » reçoit 1 kg de concentrés tandis que celui des « simples » en mange 600 g.

« A la rentrée des animaux en bergerie, vers le 20 octobre, les agneaux sont aussi lourds que d'habitude, certifie Jérôme Dubouis de CCBE Creuse Corrèze Berry Elevage. Ce qui est très important pour garantir les prix de vente car les agneaux prêts avant le 15 janvier, bénéficient d'un prix majoré de 1 €/kg de carcasse. » Passée cette date, les cours dégringolent.

Les agneaux seront bientôt sevrés après être restés quelques jours en bergerie avec leur mère. « Ils devraient être prêts à temps, indique Paul. Les prairies d'automne nous ont sauvés cette année. Je ne suis pas sûr pour autant de la systématiser. Les pluies de l'été ont été favorables à la constitution d'un stock d'herbe intéressant. Ce qui est loin d'être toujours le cas dans notre région à l'automne. D'autant que nos prairies sont très séchantes. »

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