TROUBLES DU VOISINAGE PRÉVENIR LES CONFLITS

« Un mauvais voisin est une calamité, un bon voisin un vrai trésor », écrivait le poète grec Hésiode, huit siècles avant notre ère. Aujourd'hui encore, les relations de voisinage peuvent vite passer du paradis à l'enfer pour des odeurs de lisier ou une haie mal plantée. Le retour des urbains vers les campagnes oblige les exploitants au compromis. Le coq n'est plus roi sur son fumier et doit parfois composer avec le besoin de tranquillité des néoruraux.

Un constat s'impose : la méconnaissance des uns envers les autres se trouve à la source de bien des conflits. « Nous avons une activité professionnelle qui génère des nuisances diverses, mais aussi une économie essentielle pour les territoires », souligne Damien Delsuc, jeune céréalier à Gaillac, dans le Tarn. Ce dernier prône la signature de chartes de bon voisinage pour initier le dialogue avec les nouveaux arrivants sur son territoire (lire page 46.). D'autres, comme Jean-Philippe Menant, éleveur de porcs du Maine-et-Loire, vont jusqu'à ouvrir les portes de leur exploitation au public pour communiquer sur les contraintes de leur métier (lire page 47). Tous affichent un besoin de reconnaissance des efforts qu'ils font et entendent anticiper le plus en amont possible les éventuels conflits. Pour faire de leur voisinage un trésor, plus qu'une calamité.

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