TENDANCE La consommation en ligne de mire

Les agriculteurs allemands ne bénéficient pas d'exonération de taxe sur les carburants utilisés dans les tracteurs et les automoteurs. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir un agriculteur faire le plein de son tracteur dans une station- service. Dans ces conditions, chaque litre de gazole compte et la réduction de la consommation est une priorité pour les agriculteurs allemands. Cette préoccupation se retrouve sur les nouveaux tracteurs. À l'heure du passage à la norme Tier 4, défenseurs du traitement à l'urée (SCR) et tenants du filtre à particules (FAP) se livrent à une bataille de chiffres pour prouver aux agriculteurs que leur solution est celle qui consomme le moins.

LA CONDUITE RESTE LE PARAMÈTRE LE PLUS IMPORTANT

Les résultats officiels des comparatifs SCR/FAP réalisés par la DLG ne seront pas connus avant février 2012 mais les ingénieurs de cet organisme indépendant s'attendent à des différences minimes lorsque les valeurs en g/kWh seront exprimées en litre/ha.

Pour les spécialistes, la réduction de la consommation commence d'abord par l'adaptation de la conduite. Et c'est là que toutes les solutions offertes par les dispositifs de gestion des transmissions entrent en scène. Il est en effet possible de réduire la facture de fioul en optimisant certains réglages, comme le superviseur de sous-régime. Sous ce terme barbare, appelé aussi « droop », se cache la tolérance accordée à la chute de régime, c'est-à-dire la plage d'évolution du régime moteur. Avec un droop très élevé de 40 %, le moteur ne dépassera pas 1 400 tr/min et accordera donc la priorité à l'économie par rapport à la puissance. Un droop de 5 % autorise le régime à grimper jusqu'à 2 100 tr/min. Dans ce cas, c'est la puissance en sortie de moteur qui devient prioritaire. La première configuration convient pour le transport et la seconde pour les travaux lourds.

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