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Carences Huit questions à se poser avant de conclure

Certaines carences à des éléments nutritifs peuvent être confondues avec d'autres facteurs ou masquées par ceux-ci. Un diagnostic visuel est indispensable.

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Carence, phytotoxicité, maladie, accident climatique, physiologique ou parasitaire : les symptômes sont parfois trompeurs, d'où l'importance d'une observation précise pour répondre à ces huit questions.

 

 

1. Forme des zones atteintes ?

Ronds, bandes, ensemble de la parcelle... La répartition des plantes atteintes doit être observée. Lorsque toute la parcelle est touchée, il peut s'agir plutôt de phytotoxicité ou d'un accident climatique.

Mais si une carence apparaît souvent en foyers, plus ou moins grands et répartis au hasard dans la parcelle, les symptômes de ravageurs ou de maladies se révèlent à l'identique.

Il existe néanmoins des critères distinctifs : les zones atteintes par les ravageurs sont toujours en progression et celles des ravageurs aériens sont plus petites, nombreuses et souvent situées dans des endroits à l'abri du vent.

Concernant les maladies du pied, il faut se rappeler les années précédentes car, souvent, elles étaient déjà présentes sur les céréales à paille.

2. Etat du système racinaire ?

Il est utile de comparer, entre deux zones atteinte et saine, un profil cultural rapide et l'état des racines, afin de vérifier si un accident racinaire n'a pas freiné la nutrition de la plante : mauvaise structure du sol, asphyxie, présence de nématodes.

Un sol soufflé peut provoquer une carence en manganèse alors qu'un sol tassé entraîne plutôt un défaut de zinc.

3. Historique cultural ?

La fertilisation et le chaulage déjà réalisés sur la parcelle doivent être passés en revue. Attention, le surchaulage peut bloquer l'alimentation en oligo-éléments.

4. Interventions récentes ?

L'apport d'engrais liquides et certains traitements phyto tels que les herbicides peuvent provoquer des brûlures dont l'aspect visuel est proche de celui des carences. Mais souvent, dans ces cas-là, seul l'étage foliaire le plus jeune au moment de l'intervention est touché.

5. Climat de l'année ?

La sécheresse, le gel ou le vent peuvent entraîner des nécroses ou des dégâts mécaniques du feuillage. Mais le climat peut aussi être à l'origine de carences : un hiver humide pour le soufre, un automne et un hiver secs et froids pour le manganèse, une sécheresse pour le bore...

6. Etat sanitaire de la plante ?

L'effet des ravageurs, des maladies fongiques mais aussi des viroses et mosaïques doit être écarté par une observation approfondie.

7. Analyse du sol ?

Une analyse de terre permet de donner des indices. Un pH élevé peut, par exemple, entraîner une situation à risque : carence en manganèse, zinc, bore ou fer.

Un taux élevé de matière organique favorise aussi une carence en cuivre, manganèse ou bore.

8. Risque selon le type de sol et la culture en place ?

Le type de sol, la culture en place ou la présence d'une carence sur d'autres cultures de la rotation sont autant d'indices pour identifier la carence. Un sol calcaire peut être à l'origine d'une carence en soufre, manganèse, cuivre, zinc, bore ou fer.

La culture est aussi plus ou moins sensible aux carences (voir le tableau ci-dessous). Une observation plus précise des organes atteints et de la répartition des symptômes foliaires permet de déterminer l'élément nutritif qui fait défaut.

 

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