3. « L'amour est dans le pré » le céliba 3. « L'amour est dans le pré » le célibat en scène
Depuis 2006, l'émission de M6 qui cartonne met un coup de projecteur sur le célibat.
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« Au moins eux, ils sont vrais, comparés aux autres émissions de télé-réalité. » Cette réflexion résume les raisons du succès de l'émission de M6, « L'amour est dans le pré ». Elle organise la rencontre entre un agriculteur (ou agricultrice) célibataire et deux prétendants sélectionnés sur leurs courriers. L'audience n'a cessé de grimper depuis 2006, passant de 3,3 millions de spectateurs à 6,4 millions. Marie Genès, directrice du divertissement dans la société productrice de l'émission, parle non pas de téléréalité mais de « télé du réel. Nous ne stimulons pas les candidats. » Le concept de l'émission, venue de Grande-Bretagne, cartonne aussi à l'étranger (jusqu'à 50 % de parts de marché aux Pays-Bas).
LE DÉBAT RELANCÉ
Le tournage dure quinze jours. Les candidats sont défrayés uniquement des dépenses liées à l'émission. Sur cinquante agriculteurs filmés depuis 2006, quatorze sont en couple. Ils ont rencontré l'âme soeur pendant ou après l'émission, par courrier et contact direct.
Karine Lemarchand anime l'émission depuis deux ans : « Les agriculteurs ont toujours peur d'être caricaturés, de mal présenter leur métier. Il leur est surtout pénible de parler d'eux. Ils doutent souvent d'eux. Après un bon audimat, ils sont reboostés. » Marie Genès poursuit : « La moitié des couples se forme sur le lieu de travail. Cela montre la difficulté des agriculteurs à rencontrer leur compagne. Pourtant, la campagne paraît devenir un atout auprès des filles. L'émission y a peut-être contribué. »
Côté profession, l'émission a fortement agacé au début : le sujet du célibat avait disparu depuis longtemps des préoccupations affichées. Le succès aidant, tout le monde s'y est fait : « L'émission donne une vision rénovée du métier, un peu idéalisée, dira Laurent Poirier, agriculteur dans le Cher. Mais, elle est plus proche du réel que les images "produit de terroir" que nous collent les publicités pour fromages. » Jérôme Valière, agriculteur dans l'Aveyron, tempère : « Pour nous qui sommes du métier, ce sont des images faites pour les citadins. On craint toujours la caricature, car ils ont besoin de personnages pour la télévision. »
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