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Semer le maïs à la volée avec le semoir Semer le maïs à la volée avec le semoir à céréales

En simplifiant les semis de maïs, le Gaec des Trois forêts gagne une heure et douze euros par hectare.

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« Notre technique pour semer le maïs nous fait gagner du temps et de l'argent, résume Didier Cousin Pattyn, l'un des quatre associés du Gaec des Trois forêts, à Domfront, dans l'Orne. D'abord, nous apportons du fumier que nous enfouissons au chisel, en même temps que le couvert de moutarde. Puis nous reprenons le sol avec un déchaumeur à disques indépendants. Enfin, en un même passage, nous retravaillons au chisel et semons à la volée avec un interrang de 12,5 cm. »

Chaque fois, le chisel travaille à 20 cm de profondeur, le déchaumeur à 15 cm. Les graines sont posées à 5 cm. « Les deux premiers passages aèrent le sol, ce qui est important dans nos terres hydromorphes, justifie Didier. Le chisel simultané au semis sert aussi à briser le lissage des disques et éclate les compactions en fourrières, fréquentes dans nos petites parcelles. »

 

 

 

 

 

 

 

 

Préparation du sol. Le chisel et le déchaumeur à disques effectuent un pseudo-labour sans créer de semelle. La technique est aussi plus économique et moins gourmand en temps qu'un labour.

Puissance. Un tracteur de 250 ch est requis pour cette combinaison d'un chisel et d'un semoir TCS.

A la volée. Les grains de maïs fourrager sont implantés à la volée avec des interrangs de 12,5 cm.

Polyvalence. En soudant des arcs de cercle dans ce couvercle de distribution du semoir, le semoir en ligne sème le maïs grain tous les 75 cm.

Ecartements de 12,5 cm

L'itinéraire technique du Gaec résulte de vingt-six ans d'expérience des TCS. Les associés ont progressivement abandonné la charrue pour plusieurs raisons. D'abord, les nombreuses parcelles caillouteuses étaient difficiles et usantes à labourer. Ensuite, après le départ d'un salarié, le Gaec a compensé le manque de main-d'oeuvre par une mélangeuse et un semoir TCS polyvalent.

« Nous voulions organiser nos semis de façon à ce qu'ils ne mobilisent qu'une personne, explique Didier Cousin Pattyn. Nous avons 90 ha de maïs à semer, notre méthode étale la préparation du sol et l'implantation du début de mars à la fin d'avril. »

Une répartition du travail salutaire pendant une période chargée pour les quatre associés cultivant 280 ha et élevant 78 vaches laitières et des taurillons (140 places). Le troupeau doit produire un quota de 634.000 litres. Autant dire que le maïs constitue l'un des piliers de l'exploitation.

« Cette année, nous avons implanté 52 ha de maïs ensilage et 38 de maïs grain, compte Didier. Avec notre semoir Kuhn Fastliner, nous semons le maïs fourrager tous les 12,5 cm, à raison de 125.000 gr/ha, soit 20.000 de plus que ce que nous appliquions en labour. Mais les plants sont plus trapus et donnent plus de doubles épis. Nous obtenons plus d'UFL (0,98 contre 0,93) et gagnons une tonne de matière sèche par hectare. »

 

 

 

Agrandir le comparatif des semis de maïs

 

Polyvalence et économies

Les associés sèment 38 ha de maïs grain, cette fois avec un interrang de 75 cm, mais toujours avec le même semoir. Pour cela, Didier Cousin Pattyn a modifié des couvercles de distribution de façon à alimenter un rang sur six. Le chisel et le semoir mesurent quatre mètres de largeur, le déchaumeur cinq. Le tracteur de 250 ch chargé de la préparation du sol et du semis implante de 25 à 30 ha par jour (2,5 à 3 ha/h).

Les économies de temps et de carburant plaident en faveur des TCS (voir le comparatif des semis de maïs ci-dessus). La technique du Gaec, adaptée à ses sols, épargne 1.170 litres de fioul. Avec un carburant à 0,916 €/l, l'économie s'élève à 12 €/ha, hors main-d'oeuvre et usure du matériel.

En supprimant le jalonnage, l'adoption d'un guidage par satellite contribue aussi à l'accélération du débit de chantier.

Le semoir sème toutes les autres cultures de l'exploitation. Il est en copropriété avec l'exploitation du père de Didier, située à une centaine de kilomètres. Cela divise l'investissement de 90.000 euros par deux.

Les deux fermes familiales étant soumises à des climats différents, ils n'ont pas besoin du matériel en même temps. « Seul inconvénient, le désherbage est plus délicat à maîtriser, car la période d'élimination des adventices est plus courte, analyse Didier. Les semis groupés en trois jours croissent en même temps. Et le sol est couvert rapidement dans les maïs à interrang de 12,5 cm. »

Les associés appliquent un herbicide au stade des 2 feuilles, puis réalisent un rattrapage éventuel deux ou trois semaines plus tard. « En revanche, nous observons que le traitement au stade des 2 feuilles est très efficace. Nous avons réduit la dose à 70 % de celle prescrite », note l'associé.

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