Lada Niva GPL 4 places Lada Niva GPL 4 places

Au catalogue depuis quarante ans, le Niva attire par son faible coût à l'achat. Les performances sont honorables mais le confort digne des années soixante-dix.

Le Lada Niva GPL 4 places en images et en vidéo.

Nostalgiques de l'Union soviétique, le Niva est pour vous. Lancé en 1971 pour apporter une alternative tout-terrain aux Lada classiques produites sous licence Fiat, ce véhicule est commercialisé de façon discontinue en France, au gré des faillites de ses importateurs.

Design

Les amateurs de vieilles berlines de l'Est et autres Trabant apprécieront le look taillé à la faucille et les angles marqués. Une chose est sûre, ce n'est pas le véhicule idéal pour jouer les tombeurs le samedi soir. Pour preuve, en sortant du parking de La France agricole avec le Niva, nous avons essuyé de nombreux sourires moqueurs des riverains.

Habitacle (3/10)

Le Niva passait déjà pour rustique en 1970. Autant dire que son habitacle est aujourd'hui franchement ringard. Pour autant, la position de conduite n'est pas inconfortable et l'environnement plutôt spacieux. Le gros point fort de cet habitacle est la possibilité de le laver entièrement à grande eau grâce à des revêtements en plastique du plancher au plafond. L'ergonomie est quasi inexistante, avec trois leviers placés sur la colonne centrale, sans indication. Si on identifie rapidement le levier de vitesses, il faut quelques tests pour distinguer ceux du différentiel et des gammes. Au niveau des commodos autour du volant, le levier de clignotants est situé devant celui des phares. Ce dernier étant légèrement plus grand, il tombe naturellement sous la main. Nous avons donc fait des appels de phares sur tout le parcours du test à chaque fois que nous avons changé de direction. La ventilation est contrôlée par un système complexe de tirettes coulissantes. Rien ne sert de s'acharner à régler la température, le Niva ne souffle que du chaud, sauf au niveau des buses de désembuage, qui ne fonctionnent pas. Dernier détail : l'allume-cigare n'est pas compatible avec les prises françaises. Mieux vaut donc ne pas oublier de recharger son GPS avant de partir au volant du Niva.

Moteur (6/10)

Le Niva est doté d'un moteur maison de 81 ch. Sa spécificité est de fonctionner au GPL. A l'utilisation, il se révèle nerveux comme un moteur à essence mais manque de couple. Son bruit peu agréable résonne dans tout l'habitacle. Cette cacophonie pour quatre cylindres allant de paire avec une mauvaise isolation phonique, on ne risque pas de s'endormir au volant.

Transmission (5/10)

Le levier de vitesses est monté sur la droite de la colonne de transmission, beaucoup trop loin du chauffeur. Toutefois, les cinq rapports passent facilement et sont bien étagés. Après quelques kilomètres, la colonne de transmission commence à chauffer. Au bout d'une heure de conduite, il n'est plus possible d'y poser la main sans se brûler. Le bruit de boîte dans les premiers rapports est couvert ensuite par le chant du moteur.

Ponts (4/10)

Le Niva offre un vrai blocage de différentiel. Cette manoeuvre s'effectue avec un levier non identifié situé devant le levier de passage de L à H, lui aussi sans indication. Des voyants sur le tableau de bord rappellent la position de ces deux leviers. Une solution parfaitement adaptée au tout-terrain... lorsqu'elle fonctionne. Lors du test de franchissement, le levier du différentiel s'est bloqué à plusieurs reprises, sans solution pour changer sa position. De même, les voyants ne se sont pas toujours allumés sur le tableau de bord, alors que la gamme courte était engagée.

Sur la route (4/10)

Dire que nous avons un temps envisagé d'aller en Allemagne avec le Niva ! Une quarantaine de kilomètres parcourus sur l'autoroute de l'Est ont réussi à nous faire changer d'avis. Difficile de dépasser 110 km/h. Et même lorsqu'on atteint 130 km/h dans une descente, le bruit dans l'habitacle et les vibrations de toutes parts font rapidement lever le pied. Conclusion : le Niva n'est vraiment pas fait pour sortir des départementales.

Franchissement (6/10)

Sa réputation le précède dans cet exercice et il compte de nombreux amateurs dans le milieu du rallye. Mais notre modèle de démonstration était équipé de pneumatiques routiers totalement inadaptés au franchissement. Résultat : le Lada s'est enterré dans le même bourbier que le Fiat. Pourtant avantagé par son blocage de différentiel par rapport à son concurrent italien, le russe a dû lui aussi se résoudre à se faire tirer par un tracteur pour sortir des ornières. Une précision au passage pour ceux qui, comme nous, seraient tentés de tracter le Niva par ses pare-chocs : contrairement aux apparences, ils ne sont pas pris directement dans le châssis. A moins de vouloir gagner quelques centimètres d'empattement, il est conseillé d'utiliser les anneaux de traction situés de chaque côté du châssis.

Coffre (4/10)

L'ouverture du coffre est l'occasion d'un vrai jeu de piste. L'opération prend autant de temps que sur le Sedici mais ce n'est pas l'électronique qui est à l'origine du problème. Ici, un ingénieur russe facétieux a eu l'idée saugrenue de placer la manette d'ouverture à l'arrière gauche, près du siège passager. Impossible d'ouvrir le coffre de l'extérieur. Cet emplacement est dangereux avec un enfant assis à l'arrière. Comme le reste du Niva, le coffre est à l'épreuve de la poussière grâce à des protections en plastique.

Entretien (6/10)

La maintenance se réalise sans difficulté mais la finition laisse à désirer. Ainsi, les cosses de batterie ne sont pas protégées et les serrures donnent des signes de faiblesse au bout de quelques heures d'utilisation. Le capot s'ouvre vers l'avant.

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