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La ferme du Moulin à vent oriente ses ventes de viande bovine et de pommes de terre vers les GMS.
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L'EXPLOITATION |
A Vic-de-Chassenay, en Côte-d'Or • Surface : 260 ha• Assolement : prairies : 116 ha, blé : 51 ha, colza : 40 ha, orge : 26 ha, maïs ensilage : 12 ha, triticale : 7 ha pommes de terre : 2 ha• Cheptel : 120 vaches allaitantes 120 animaux d'élevage |
En 1979, lorsque Pierre Groën s'est installé en location sur 79 ha, la production laitière lui procurait de la trésorerie mensuelle.
Les lourds investissements nécessaires pour construire des bâtiments fonctionnels ont contraint Pierre à choisir entre le lait et la viande.
Quelques années plus tard, il abandonne ses 100.000 litres de lait pour se spécialiser dans l'élevage allaitant.
Un petit cheptel de limousines provenant de son beau-père et des charolaises achetées à l'ancien locataire ont constitué le point de départ du troupeau.
En famille. Sébastien (à gauche), l'autre fils de Pierre et Adrienne Groën (au centre) a rejoint comme salarié l'exploitation en février 2011. Il a travaillé six ans à l'extérieur et prévoit aussi de s'installer.
« Lorsque nous sommes arrivés sur cette ferme, tout était à faire », se souvient Pierre Groën, dont les parents étaient agriculteurs dans l'Yonne. « Nous avons drainé les terres pour rentrer dans les champs au mois d'avril. Nous avons construit un début de stabulation libre. »
Le bâtiment a été agrandi en deux étapes. Un hangar de stockage du fourrage et une structure d'engraissement ont complété l'équipement principal pour accompagner l'agrandissement du troupeau de mères et la création d'un atelier de finition.
Adrienne, l'épouse de Pierre, a repris une exploitation de 89 ha en 1982. Pierre-Jacques, leur fils aîné, s'est aussi installé dans le village grâce à une reprise de 100 ha en 2001.
Parents et enfant travaillent en famille et possèdent ensemble le matériel indispensable à la culture des céréales, du colza et aux récoltes de foin et de paille.
« Ces dix dernières années, nous avons dû acheter 200 ha de terres pour conserver notre outil de travail », précise Pierre Groën.
Les autres investissements clés indispensables au développement des activités de la ferme ont été la construction d'une retenue collinaire de 100.000 m³ et la création d'un atelier de découpe de viande.
La disponibilité en eau permet ainsi de sécuriser la production de maïs ensilage et des pommes de terre.
Matthieu Virely (à droite avec Pierre Groën) est l'animateur de la démarche des producteurs d'« Auxois naturellement ». Le logo a été mis en place par le syndicat mixte du pays Auxois-Morvan-Côte d'Orien. (photo de gauche)
Engraissement. Jusqu'a présent, tous les animaux nés sur l'exploitation étaient engraissés. Cette année, les veaux mâles ont été vendus en broutards repoussés. (photo de droite)
Vente d irecte
Les différentes crises bovines ont incité Pierre et Adrienne Groën à se lancer dans la vente directe de viande. Ils l'ont adossée à la commercialisation de pommes de terre à la ferme pratiquée depuis 1984.
L'exploitation vend une trentaine de bêtes par an de cette manière, dont des génisses de réforme grasses de 30 mois et des veaux sous la mère. La viande est préparée par un artisan-boucher à la retraite puis conditionnée sous vide en assortiment de 5 kg de viande de génisse et 4 kg de viande de veau.
« Pendant longtemps, nous arrivions à vendre nos 2 ha de pommes de terre à la ferme. Plus maintenant. Les modes de consommation ont changé. Nous nous orientons vers des ventes en grandes et moyennes surfaces aussi bien en pommes de terre qu'en viande bovine », explique Pierre Groën.
Pour développer ce nouveau mode de commercialisation, l'exploitation a intégré la démarche des productions « Auxois naturellement » portée par le pays Auxois-Morvan. Les produits sont identifiés par un logo attestant de leur provenance locale.
Pierre et Adrienne misent sur cette opération marketing pour consolider des ventes rémunératrices. « En dehors de ce créneau, les marchés sont difficiles. Les prix de vente des génisses grasses et des vaches de réforme n'ont pas augmenté depuis trente ans malgré la progression constante de coûts de production », déplore Pierre.
L'exploitation a abandonné l'an dernier l'engraissement des veaux mâles en jeunes bovins. Le premier lot de broutards repoussés est parti en janvier 2011. « Il valait mieux vendre les céréales plutôt que d'engraisser ces bêtes, tant le coût du concentré a progressé », souligne Pierre Goën.
Viande estampillée « Auxois naturellement »
La démarche marketing lancée au cours de l'été de 2010 a fédéré deux cent trente éleveurs signataires de la charte.Six points de vente, dont quatre supermarchés et deux bouchers, se chargent de la commercialisation.
Pour porter le logo, la viande doit être issue d'animaux nés, élevés et engraissés au pays de l'Auxois-Morvan. Les éleveurs s'engagent à suivre le cahier des charges VBF rédigé par l'Interprofession bovine.
Trois groupements et quatre abattoirs sont prestataires de l'opération circuit court dont l'objectif est une meilleure valorisation de la viande produite sur place.
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