Pulvérisateurs : vers le zéro rejet Pulvérisateurs : vers le zéro rejet
Les constructeurs innovent pour minimiser l'impact environnemental des intrants.
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La pulvérisation est un domaine qui a connu une évolution sans précédent. Les constructeurs ont sorti les gros moyens pour atteindre une précision d'application optimale et supprimer tout risque de pollution. Au premier rang, on retrouve la gestion automatique des tronçons.
UNE PRÉCISION OPTIMALE
Les systèmes de gestion automatique des tronçons se généralisent peu à peu. Les constructeurs planchent donc déjà sur une gestion automatique buse par buse. Deux constructeurs la proposent d'ores et déjà : Dammann et Lemken. Pour ce dernier, le dispositif est associé à une rampe télescopique dont la largeur de travail se règle automatiquement de manière continue grâce à la localisation GPS. Tecnoma et la section machinisme de l'Enesad ont exploré une autre voie en développant un dispositif de pilotage reposant sur une caméra embarquée qui numérise la culture et les zones infestées d'adventices.
La gestion automatisée peut également concerner la modulation de dose, en s'appuyant sur un dispositif de cartographie de rendement. Mais les procédés les plus évolués permettent de se passer d'équipement de cartographie sur moissonneuse-batteuse et d'ausculter plus directement les plantes. Pour cela, ils utilisent une technique de mesure du niveau de nutrition azotée par mesure de la réflectance du couvert végétal. Deux principes sont possibles. Soit le relevé est en temps réel par capteur N-Sensor sur le tracteur, soit il se fait par satellite, avec le service d'alerte Farmstar, qui fournit une carte par parcelle qui pourra être exploitée par le dispositif de modulation.
L'automatisation touche aussi la gestion de la hauteur de rampe. D'abord commandé par l'augmentation des largeurs de rampe et des vitesses de travail, le recours à cet équipement participe également à la lutte contre la dérive. En effet, à chaque type de buse correspond une hauteur de rampe idéale. Si la hauteur effective est supérieure à cette valeur, le risque de dérive est accru. Si elle est inférieure, le recoupement des jets et donc la répartition homogène ne peuvent être obtenus.
La mise en oeuvre de ces dispositifs reste simple. En début de chantier, l'agriculteur n'a qu'à indiquer dans le terminal la hauteur souhaitée. Chez John Deere, il est même possible d'associer un type de buse à une hauteur de travail. La sélection d'une buse entraîne alors le positionnement de la rampe à la hauteur programmée.
Le constructeur Leeb propose de son côté un réglage de l'inclinaison des buses depuis la cabine. Ce système permet une meilleure pénétration de la bouillie dans la végétation et participe à la lutte contre la dérive. Le dispositif peut même être automatisé en le couplant à une girouette et à un anémomètre.
Dernière innovation, le changement automatique des buses. Les porte-jets classiques sont remplacés par des modèles intégrant une vanne multivoie. Celle-ci, commandée pneumatiquement ou électriquement depuis la cabine, dirige la bouillie vers le jeu de buses approprié. Cette commande peut même être automatisée via un anémomètre. Lorsque la vitesse du vent dépasse un certain seuil, le terminal bascule du jeu de buses classique vers le jeu de buses antidérive.
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