Login

Colza Anticiper les carences en soufre

Pour éviter les carences et les pertes de rendement, un apport de 75 unités est conseillé au début de la montaison.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Et si l'anticipation des carences en soufre du colza faisait partie des bonnes résolutions de 2011 ? Au printemps dernier, des carences se traduisant par des décolorations internervaires des limbes des feuilles, des décolorations des pétales et des avortements importants (d'où des siliques vides) ont été observées dans l'est de la France.

« Ces symptômes ont entraîné une très forte réduction de la croissance et des pertes de rendement de 10 à 20 q/ha », rappelle le Cetiom.

Sous forme de sulfates

Jusqu'au début de la floraison, la carence se manifestant par des fleurs blanches peut être rattrapée par un apport de 100 kg/ha de sulfate d'ammoniaque, dilué dans 500 litres pour éviter les brûlures.

Mais, afin d'éluder cette carence, le Cetiom conseille un apport systématique de 75 unités de soufre au début de la montaison avec le premier ou le deuxième passage d'azote (avant le 20 févier dans le Sud).

Au printemps, pendant un court laps de temps, les besoins augmentent fortement et la minéralisation est faible. Pour favoriser l'absorption du soufre par la plante, il est préconisé de réaliser cet apport sous forme de sulfates (SO3).

« L'apport de 75 unités est le meilleur compromis entre le gain de rendement  de 7 q/ha en moyenne selon des essais – et la synthèse des glucosinolates », estime le Cetiom.

Le soufre favorise en effet la valorisation de l'azote et la teneur en huile (en participant à la synthèse des acides gras). 

 

Prendre en compte le lessivage

Les quatre mois de l'hiver sont souvent déterminants pour la quantité de soufre disponible dans le sol. Lorsque les pluies cumulées de novembre, décembre, janvier et février sont supérieures à 350 mm, les risques de lessivage sont importants, d'autant que le soufre est plus sensible au lessivage que l'azote.

La quantité de soufre disponible dépend aussi du type de sol. Les terres argilo-calcaires et celles qui sont riches en matière organique sont aussi les plus riches en soufre.

Les sols les plus pauvres sont les massifs cristallins, les terrains sableux et les alluvions légères pauvres en matières organiques.La qualité de la structure du sol et de l'enracinement a également un impact sur l'accès au soufre.

 

[summary id = "10022"]

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement