Récolter du méteil en coupe directe (+ v Récolter du méteil en coupe directe (+ vidéo)
L'EARL des Menhirs fait appel à une entreprise pour ensiler des céréales immatures.
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« Auparavant, je fauchais la veille avec une conditionneuse et on récoltait le lendemain avec une ensileuse équipée d'un pick-up », raconte Didier Pottier.
Polyculteur-éleveur en EARL avec son épouse, Sylvie, à Quelaine, dans la Mayenne, il fait appel à un entrepreneur local pour récolter les 2,10 hectares de méteil avec une ensileuse équipée d'une coupe directe.
Selon Didier, le produit fini est de meilleure qualité. La longueur de coupe est constante et le tassement des sols limité. Avec cette « barre de coupe », un seul passage est nécessaire. Elle est spécialement conçue pour la récolte du méteil et des céréales immatures.
Le lamier à douze assiettes de la Direct Disc 520 de chez Claas coupe les plantes comme une faucheuse, sur une largeur de 5,20 mètres. Derrière, un rouleau à quatre pales en caoutchouc, tournant dans le sens de l'avancement, plaque et accompagne la matière vers la vis de recentrage sur toute la largeur de la coupe.
Du côté de la cinématique, la Jaguar 870, qui développe 450 ch, entraîne la coupe via deux transmissions. A droite, un jeu de deux courroies pris sur le rotor hacheur met le lamier en mouvement. Son enclenchement est assuré par un embrayage de type poulie de tension à commande hydraulique.
« A chaque attelage et dételage de la tête de récolte, je dois démonter la courroie », note Jean-Luc Raimbault, chauffeur de l'ensileuse.
Chantier. Jean-Luc Raimbault (à gauche) conduit la machine. Didier Pottier, lui, coordonne le chantier sur son exploitation.
Suivi du sol. les patins sous la coupe lui permettent de suivre les déformations du sol.
Oscillation. L'oscillation de la barre de coupe est assistée par des ressorts de rappel et de stabilisation.
Transport. L'oscillation angulaire est verrouillée pendant la phase de transport.
Réduction de pertes. Les tôles limitent les pertes des grains et des épis des céréales. Elles sont généralement installées en maïs ensilage.
Puissance. Les courroies d'entraînement répartissent la puissance des deux côtés de la coupe directe. Elles sont embrayées progressivement via un vérin hydraulique.
Longueur de coupe. Le méteil est un mélange de céréales, de légumineuses et de protéagineux haché plus ou moins long en fonction de la maturité et du taux de matière sèche. Dans le cas de la photo, la matière est ensilée à une longueur de coupe de 45 mm et un taux de matière de 28 %.
Alimentation. Les assiettes extérieures ramènent la matière au centre. Le rouleau à pales et la vis alimentent l'ensileuse.
Rendement. La machine évolue à une vitesse de 8 à 10 km/h en fonction du rendement de la culture et la taille de coupe.
Pertes réduites
A gauche de la machine, le rouleau à pales et la vis de recentrage sont mis en rotation par le système d'entraînement mécanique de l'ensileuse via un arbre à cardans. Celui-ci entraîne habituellement un bec à maïs ou un pick-up.
La vitesse de la vis de recentrage est proportionnelle à la vitesse d'entraînement des rouleaux d'alimentation grâce à la boîte de vitesses mécanique de la Jaguar. Cette dernière offre une plage de longueurs de coupe de 20 à 50 mm.
« Pour la récolte du méteil, l'ensileuse est en configuration à herbe, explique Jean-Luc. Un couteau sur deux est monté sur le rotor hacheur. Seule la tôle placée sous les rouleaux de la machine est conservée. Elle limite la perte des épis, comme en récolte du maïs.
Lors du chantier, la coupe est posée à terre et repose sur deux patins placés sous le lamier. Elle est libre en oscillation et pivote de bas en haut sur toute la largeur. La hauteur de coupe reste constante, entre 10 et 12 cm du sol.
Avec une hauteur de plus de 1,20 m et un rendement de 13 tonnes de matière sèche par hectare, la machine évolue à une vitesse de 9 km/h. « Pour le transport de la matière, on travaille en entraide, apprécie Didier. Lors de gros chantiers comme ceux d'ensilage, chacun vient aider. Une fois le chantier terminé, on donne un coup de main pour bâcher le silo. »
Coupe grossière
Le méteil est stocké en silo couloir comme un ensilage d'herbe ou de maïs. Il est couvert par une bâche après être tassé au tracteur. Son mode de conservation repose sur la fermentation.
« J'ai demandé au chauffeur de couper grossier (45 mm), car je désile avec une fraise », explique Didier. Le taux de matière sèche à la récolte ne doit pas dépasser 30 %.
« Au-delà, tasser le silo devient difficile », estime-t-il. Cela entraîne une mauvaise conservation, avec des zones où la matière est pourrie. Lors de la récolte, le taux était de 28 %.
Mélange de plantes fourragèresLe méteil est un mélange de plusieurs céréales, légumineuses et protéagineux (blé, orge, avoine, vesce, pois...). Semée entre la fin d'octobre et le début de novembre, cette culture est récoltée au stade laiteux au début de juin. Son rendement à l'hectare varie entre 10 et 15 tonnes de matière sèche (MS) selon le type de terre, la région, le mélange de différentes graines. Cette alimentation apporte de la fibre aux animaux, ainsi que des protéines et de l'amidon. En fonction de son stade de récolte, son taux de MS et la qualité de conservation, son apport en énergie varie entre 0,7 et 0,8 UFL. |
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