Challenger MT 800C Deux chenilles à l'assaut des champs
Les Challenger MT 800C affichent des performances et un niveau d'équipements qui en font des tracteurs taillés pour avaler les hectares.
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En 1987, Caterpillar lançait le premier tracteur agricole muni de chenilles en caoutchouc. Le Challenger était né. Vingt-trois ans plus tard, ce nom est devenu une marque à part entière, passée dans le giron d'Agco. Cependant, la philosophie est restée la même, comme le prouve la série MT 800C.
FICHE |
Gamme : MT 845, 855, 865 et 875C Puissance : 430, 460, 510 et 570 ch au régime nominal Moteur : Caterpillar de 6 cylindres de 15,2 litres ou 18,1 litres Transmission : full-powershift 16 × 4 Hydraulique : type load-sensing, débit maximal de 223 l/min, 6 distributeurs auxiliaires Largeur des chenilles : 698, 762 ou 914 mm |
Impression d'ensemble
Performance. Cet ensemble travaillait à une moyenne de 12,5 km/h à 1.500 tr/min.
De l'extérieur, le MT 865C de notre essai en impose. Il faut dire que sa couleur jaune, héritée des Caterpillar d'antan, et ses dimensions donnent à notre chenillard des airs de bulldozer évadé d'un chantier de construction. Toutefois, la comparaison s'arrête là car notre mastodonte des champs soigne son look, notamment par l'adoption d'un capot composite monobloc au design moderne.
Châssis et chenilles
Largeur. Trois largeurs de chenilles sont proposées : 698, 762 ou 914 mm.
Les MT 800C restent fidèles au train de chenilles triangulé Mobil-trac des versions précédentes. Ce dernier bénéficie d'un empattement de 3.000 mm. Trois largeurs de chenilles sont proposées : 698, 762 ou 914 mm.
Le confort, entre autres en ce qui concerne l'absorption des secousses, représentait le point faible des générations précédentes. Aujourd'hui, Challenger a revu sa copie en dotant son train de chenilles d'une suspension qui isole l'essieu avant du châssis via des amortisseurs en caoutchouc.
Une barre stabilisatrice permet aux chenilles de s'élever ou de s'abaisser indépendamment l'une de l'autre.
Avec un débattement de 15 cm, l'essieu avant franchit plus confortablement les obstacles. Un confort également amélioré par la suspension des quatre barbotins et l'application d'un revêtement en caoutchouc supplémentaire sur les roues motrices, les barbotins et les roues de tension.
Un changement de voie peut être effectué manuellement. Il ne nécessite ni entretoise ni relâchement de la tension des chenilles.
Challenger propose par ailleurs une version CS pour les applications spéciales telles que la traction de scrapers. Ces modèles bénéficient d'un attelage spécifique renforcé, d'un profil de chenille adéquat, d'un débit hydraulique accru et d'une plaque de protection sous le châssis.
Attelage et hydraulique
Attelage. De série, les Challenger disposent uniquement d'une barre de traction oscillante.
Le Challenger est un tracteur qui est avant tout conçu pour réaliser des travaux de traction. À ce titre, l'attelage comporte seulement de série une barre de traction oscillante. Le relevage arrière de catégorie IV, de 14 tonnes de capacité, se trouve relégué au chapitre des options, tout comme la prise de force de 1.000 tr/min.
Du côté de l'hydraulique, le MT est conçu pour les fortes sollicitations. En effet, on retrouve un circuit load-sensing de 223 l/min de capacité maximale. De quoi garantir l'alimentation des outils de grande taille.
Toutefois, lorsque les six distributeurs sont sollicités et que la demande de débit dépasse la capacité de la pompe, le système Load Independent Flow Division réduit le débit de façon proportionnelle afin que tous les processus puissent se poursuivre normalement.
De plus, le chauffeur peut sélectionner la fonction qui lui semble la plus importante. Le débit reste ainsi maximal pour cette fonction et plus réduit pour les autres.
Moteur et transmission
Entretien. L'accès au moteur est facilité par l'adoption d'un capot monobloc. Seuls deux panneaux profilés subsistent à la base du compartiment.
La motorisation des MT 800C est confiée à Caterpillar qui fournit deux blocs. Le premier est destiné aux MT 845C et MT 855C. Leur moteur de 6 cylindres de 15,2 litres développe respectivement 430 et 460 ch (473 et 506 ch au maximum).
Les MT 865C et MT 875C utilisent un « 6 en ligne » de 18,1 litres délivrant 510 et 570 ch (583 et 609 ch au maximum).
Du côté de la transmission, on retrouve une boîte 16 × 4 full-powershift. Cette dernière propose plusieurs options de changement de vitesse, dont un mode automatique utilisant le système de gestion de puissance.
Cabine
Gestion. Le terminal TMC II peut gérer directement les outils attelés au tracteur.
La cabine se veut accueillante. Pour un tracteur de cette taille, la visibilité aussi bien à l'avant qu'à l'arrière est des plus correcte. À l'intérieur, l'utilisateur dispose du siège de son choix.
Soit il opte pour le siège standard à suspension pneumatique passive, soit il choisit le siège Deluxe VRS, doté d'une suspension électromagnétique qui s'adapte aux données du terrain.
Sur l'accoudoir de droite, on retrouve le moniteur couleur TMC II. Compatible avec la technologie Isobus, le TMC II favorise une gestion rapide et claire du tracteur et de ses outils.
C'en est fini des boîtiers additionnels. Dès qu'un outil compatible est connecté, une icône s'affiche sur l'écran TMC. Après avoir appuyé sur le bouton situé à côté de l'icône, les informations relatives à la configuration et au fonctionnement s'affichent. Outre ces fonctionnalités, le terminal continue à assurer la gestion des performances et des paramètres du tracteur.
Conduite
Conduire un Challenger demande un petit temps d'adaptation. Non pas à cause de ses dimensions mais parce que le mastodonte se révèle trop maniable ! Un comble !
À son volant, il est possible de tourner littéralement sur place. Ce qui s'avère ennuyeux lorsqu'un outil est attelé, et dommageable pour les fourrières.
De même, la direction se révèle très sensible à basse vitesse. Une sensation qui se gomme au fur et à mesure qu'on accélère car la direction se durcit proportionnellement à la vitesse d'avancement.
Une fois ces données assimilées, le Challenger se conduit avec une facilité déconcertante.
Lors de l'essai, un quart d'heure aura suffi pour dompter la bête et aller déchaumer. Un déchaumage qui s'est effectué à 15 cm de profondeur avec un cultivateur Horsch Tiger 8 LT de 7,50 mètres de largeur couplé à un rouleau Optipack DD de même largeur. Tout cela à une moyenne de 12,5 km/h à 1.500 tr/min !
NOTRE VIDEO : Challenger MT 800C: deux chenilles à l'assaut des champs
LE BILAN | |
Les plus |
Les moins |
• Bonne visibilité en cabine. • Maniable pour un tracteur de cette taille. • Confortable à l'utilisation. |
• 40 km/h à 2.300 tr/min. • Sensibilité de la direction. • Prise de force en option. |
L'intérêt d'en posséder un : débit de chantier et préservation des sols L'intérêt d'un tracteur comme le Challenger est double. Le premier réside dans les performances d'un tel engin. Ses capacités lui permettent en effet des débits de chantier importants et donc de dégager du temps lors des pointes de travaux. Il permet également de remplacer plusieurs tracteurs dévolus à une même tâche. Ainsi, un MT 865C peut réaliser le même travail que deux tracteurs de 235 ch. Autre intérêt du chenillard : sa capacité à préserver les sols. En effet, en comparaison avec un tracteur à roues de 250 ch, un chenillard exerce une plus faible pression au sol tout en réalisant moins de passages dans la parcelle. |
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