Cinq agricultrices des Deux-Sèvres ont f Cinq agricultrices des Deux-Sèvres ont filmé leur quotiden pendant deux ans.
Devant la caméra, elles ne jouent pas la comédie.
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Photo (de gauche à droite) : Fabienne Valadoux, Cécile Guinefoleau, Isabelle Sabirou, Gaétane Vernoux, Fabienne Kutten, sont prêtes à présenter leur film à la demande.
Deux cent personnes venues à la fête de l'agriculture durable s'entassent sous le hangar battu par les vents de la ferme de Blanchecoudre, à Breuil-Chaussée (Deux-Sèvres). Elles attendent une première, la projection du film « A ma place ». Les cinq agricultrices auteurs du film sont étrangement calmes après cette dernière semaine de rush pour finir le montage. Ce public nombreux les rassure : pari gagné. Le pari engagé il y a trois ans de réaliser elles-mêmes un film sur leur quotidien.
Sortir de l'ombre
A l'origine du projet, il y a la rencontre en 2008 de Cécile Guinefoleau (28 ans) et Gaétane Vernoux (46 ans) lors d'un débat sur la femme en milieu rural. « Nous avions la même impression d'être des femmes de l'ombre. » Avec l'appui du Civam du Haut Bocage, elles se lancent avec trois autres agricultrices dans l'aventure et bouclent les deux tiers de leur budget de 32 000 euros entre région, département, pays du Bocage et sponsors privés. Deux jeunes cinéastes les accompagnent pour filmer.
Montrer ce métier qu'elles aiment
Dès les premières images, « A ma place » justifie son titre : ces cinq-là aiment le métier qu'elles ont choisi. Les images éclairent leur travail quotidien : sur le tracteur, en discussion avec leur compagnon, à la vente directe, lors d'agnelages. Que de seaux portés à bout de bras : « Quand on n'en peut plus, on trouve une solution. » Elles illustrent aussi la difficulté d'être considérées comme actives : à la maison avec les enfants, à la Cuma qui les oublie pour le conseil d'administration, face au marchand de matériel. Elles filment un grenier encombré de tous les objets inutiles de la belle-famille pour souligner la difficulté de se sentir chez soi chez son mari. Ce film, « qui ne joue pas la comédie », donne enfin à voir le temps des agricultrices.
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