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Match 4 Viande France-Allemagne L'aval fait la différence

L'Institut de l'élevage et celui du porc (Ifip) pointent du doigt l'emploi de main-d'oeuvre bon marché dans les abattoirs.

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LE CONTEXTE

Volatilité des matières premières, baisse de la consommation de viande en Europe… Malgré un contexte morose, l'Allemagne poursuit sa croissance en misant sur l'export au détriment, notamment, de la France.

LES COÛTS DE PRODUCTION

Certaines exploitations allemandes bénéficient d'un régime de TVA au forfait avantageux. Elles peuvent vendre à des taux supérieurs à ceux appliqués à leurs achats en conservant la différence. Cela représenterait 0,04 €/kg de plus dans la poche du producteur de porc allemand.

Dans la filière bovine, la facture de l'équarrissage pèse lourd. En France, elle est supportée par la filière. En Allemagne, selon les landers, les pouvoirs publics en paient parfois jusqu'à la moitié

A ces distorsions s'ajoutent des subventions aux investissements plus conséquentes en Allemagne. Et un régime de transmission des exploitations qui préserve la capacité d'investissement des jeunes installés. L'élevage est transmis contre le paiement d'une pension aux parents et un dédommagement relativement faible aux frères et soeurs.

LA FILIÈRE

Les industriels allemands ont recours à de la main-d'oeuvre en intérim des pays de l'Est. La proportion atteint jusqu'à 80 à 90 % de la masse salariale de certains groupes. Ces travailleurs coûteraient aux entreprises entre 5 et 8 euros de l'heure contre 15 pour un salarié allemand ou entre 15 et 20 euros pour un salarié français selon sa qualification. Les outils allemands économiseraient ainsi 8 centimes d'euros par kilo en viande bovine et 5 centimes par kilo en porc.

PRONOSTIC Avantage Allemagne

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