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RESTER : DANS LA COMPÉTITION RESTER : DANS LA COMPÉTITION

L'année 2011 sonnera-t-elle l'heure du regain de compétitivité après plusieurs années de perte de parts de marché, en particulier en faveur de voisins européens ? Revue d'effectif à travers quelques matches phares avec nos principaux concurrents sur les secteurs agricoles et agroalimentaires.

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Poser le bon diagnostic est en général une bonne base pour trouver le remède adapté et multiplier les chances de guérison. La France, réputée première puissance agricole européenne, a perdu du terrain sur son marché intérieur et à l'exportation, en particulier, et de fraîche date, sur les productions animales. Cette réalité est d'autant plus difficile à admettre que la concurrence vient de proches voisins, en plus des pays lointains stigmatisés pour leurs produits à bas coûts. N'ayons pas peur des mots : l'Allemagne (viandes et produits laitiers), les Pays-Bas (lait, porc, légumes) et l'Espagne (fruits et légumes) nous ont taillé des croupières. De nouveaux compétiteurs venus de l'Est se placent aussi en embuscade.

VOLONTÉ CONQUÉRANTE DE NOS VOISINS

Plusieurs études le révèlent : cette situation n'a rien d'irrémédiable si l'on prend la peine de desserrer rapidement les multiples freins, causes de cette rétrogradation. Le premier d'entre eux, celui des coûts salariaux, est bien identifié. Il concerne en premier chef les industries de transformation. Il explique pour une bonne part les écarts enregistrés avec l'Allemagne et l'Espagne, en distinguant cependant le coût horaire, qui est pénalisé, de la productivité horaire, globalement bonne chez nous. A cela s'ajoutent de véritables volontés conquérantes, que plusieurs de nos voisins soutiennent clairement, et une concentration des outils de transformation, synonyme d'économie d'échelle sur les marchés où le critère prix reste prépondérant.

CAPACITÉ D'ADAPTATION À FAVORISER

En matière de charges de production et de performances, les exploitations agricoles françaises n'ont globalement pas à rougir face à la concurrence. Une étude réalisée par l'APCA montre que dans une majorité de productions les agriculteurs français sont plutôt performants en terme d'intrants. En revanche, cette même étude pointe des marges de progrès du côté des charges de structure : amortissements et endettement.

En production laitière, la taille et la productivité des ateliers ressort plus faible que chez nos principaux compétiteurs du nord de l'Europe. Cette question de la taille est mise en exergue dans l'analyse comparée de la compétitivité réalisée par Philippe Rouault (voir page 25). Ce travail pointe aussi des règles de la concurrence tatillonnes et des règles contraignantes qui freinent notre capacité d'adaptation. Un problème franco-français qui devrait pouvoir être résolu si la volonté politique suit.

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