Maïs Bilan mondial tendu
Avec une surface de 1,54 million d'hectares, dont 42 % irrigués, le maïs grain abandonne 144.000 ha par rapport à 2009.
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Ce déclin affecte tout le territoire, mais surtout les principales zones de production. Les régions Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine perdent chacune plus de 20.000 ha. De même, toutes les régions à l'exception de Midi-Pyrénées enregistrent une baisse de rendement, en sec comme en irrigué.
Le rendement moyen national (88 q/ha) perd ainsi 3 q/ha et la production globale n'atteint que 13,5 Mt (15,3 en 2009), une de ses plus mauvaises performances de la décennie. De même, avec à peine 56 Mt, la récolte de l'Europe à 27 perd 2 Mt et s'affiche à mi-chemin entre ses deux extrêmes de 2007 (47 Mt) et 2008 (63 Mt).
Après le record de 2009, à 333 Mt, les Etats-Unis ne récolteraient cette année que quelque 319 Mt et la production mondiale serait du même niveau que celle de 2009, à 814 Mt.
En revanche, du fait de la relative compétitivité du maïs par rapport aux autres céréales, les utilisations en alimentation animale devraient augmenter cette année de 20 Mt, pour approcher les 500 Mt.
Parallèlement, les utilisations à destination de l'éthanol poursuivent leur progression. La consommation mondiale devrait ainsi s'afficher en hausse sensible, à 840 Mt contre 813 l'an dernier.
En mer Noire, la Russie absorbera une bonne partie des disponibilités ukrainiennes. La situation mondiale s'avère donc très tendue, dans un contexte fourrager lui-même préoccupant.
Alors que le stock avait retrouvé un niveau satisfaisant à près de 150 Mt, il dépasserait à peine les 129 Mt en fin de campagne, dont seulement 21 aux Etats-Unis, contre plus de 43 en 2009.
Malgré des disponibilités en baisse, les exportations américaines, qui représentent 60 % des échanges mondiaux, ne faiblissent pas. Avec des récoltes dans l'hémisphère Sud encore incertaines, le suspense reste entier pour la deuxième partie de campagne.
Les importations de l'Europe en hausseAvec des disponibilités en baisse, l'Union européenne est susceptible d'importer quelque 4,5 Mt de maïs, soit 2 Mt de plus qu'au cours de la dernière campagne. La baisse des coûts du fret aidant, le maïs brésilien entre dans la péninsule Ibérique, alors que, paradoxalement, la France revoit à la baisse ses prévisions d'exportations intracommunautaires. En l'absence provisoire de l'origine ukrainienne, et dans l'éventuelle perspective de voir le Brésil se substituer partiellement aux Etats-Unis pour approvisionner le continent américain, les fournisseurs potentiels non OGM de l'Union européenne ne sont donc pas nombreux. Ce qui pourrait remettre en cause la compétitivité du maïs face au blé en alimentation animale. |
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