La mise à la reproduction des vaches est La mise à la reproduction des vaches est plus rigoureuse
Au Gaec de Hurtevent, le « suivi repro » est devenu un véritable outil de gestion des 150 prim'holsteins.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Pour les associés du Gaec de Hurtevent, à Clary (Nord), les visites du technicien de la coopérative d'insémination pour le « suivi repro » sont devenues des rendez-vous incontournables.
« C'est à ces occasions que nous faisons le point sur chacune de nos 150 prim'holsteins, explique Philippe Caille, avec ses fils Arnaud et Julien et sa belle-fille, Aurore. Et que nous arbitrons la suite de leur carrière : insémination, traitement, réforme... Les trois quarts des décisions se prennent à ce moment. »
Voilà cinq ans que Gènes diffusion leur a proposé de tester ce service pour le suivi de la reproduction du troupeau. Ils ont accepté du bout des lèvres.
Aujourd'hui, ces sélectionneurs férus de génétique, qui inséminent eux-mêmes leurs vaches, ne peuvent plus s'en passer.
« Ces visites sont aussi un moment convivial, apprécient-ils. Parfois nous y assistons tous, y compris notre salarié, Jean-Marc Lecompte. »
Intervenir à bon escient
Le technicien, Gérard Bernard, vient toutes les six à huit semaines. Il examine une centaine de femelles en une matinée. « C'est un bon accompagnement. Chaque vache est fouillée au moins trois fois par an », compte Philippe.
A la première visite après le vêlage, Gérard vérifie l'involution de l'appareil génital. A la deuxième, l'examen lui indique le stade physiologique ou d'éventuelles anomalies sur les ovaires.
« Avant, nous faisions parfois des traitements de prostaglandines ou de GnRH un peu en aveugle, pour qu'une femelle revienne en chaleur, concède Julien. S'il y a un corps jaune persistant, ça ne sert à rien ! Désormais, nous utilisons ces traitements à bon escient. »
Le constat de gestation, réalisé à la deuxième visite, est attendu avec impatience. « Nous avons toujours hâte de savoir si l'animal est gestant ou non, explique Julien. Avec l'échographie, nous sommes vite fixés. »
Pour les associés, le prix du suivi est largement amorti. L'intervalle entre vêlages a diminué grâce au meilleur suivi des vaches et au repérage des cyclicités anormales.
« Nous attendons moins longtemps pour faire un traitement hormonal. Nous réinséminons sans tarder si une IA n'a pas marché, énumère Philippe. Et les délais de mise à la reproduction sont plus rigoureux. Avant, nous réalisions, parfois cinq mois après son vêlage, qu'une vache n'avait pas été vue en chaleur. »
Avoir un regard extérieur
Les associés ne se focalisent pas sur les intervalles entre vêlages. S'ils prennent du retard sur les prévisions de quota, ils réduisent le délai entre deux visites pour accélérer le rythme des inséminations.
Si au contraire ils sont en avance, ils réforment davantage après les constats de gestation. « Il nous faut une quinzaine de naissances par mois pour assurer la production des 1,4 million de litres de quota, rappelle Aurore. Si une vache présente une bonne persistance de lactation, nous pouvons retarder sa mise à la reproduction. »
« La priorité est de remplir les vaches quand l'éleveur le souhaite, rappelle Gérard Bernard. Ce suivi permet aussi de détecter les éventuels problèmes, comme une alimentation déséquilibrée en azote ou un passage viral. Le technicien voit tout de suite si les vaches ont maigri entre deux visites. »
Aurore, Philippe, Julien et Arnaud sont unanimes : pour eux, ce regard extérieur est important.
Le coûtEnviron 2.000 € pour une campagne de reproductionu 400 € HT de forfaitu 10 € HT par femelle mise à la reproduction pour six visites (13 € HT pour neuf visites). |
Trois examens par vaches• Premier examen : contrôle de l'involution utérine et de la matrice vingt jours après le vêlage. Si tout va bien, la vache pourra être mise à la reproduction cinquante jours après vêlage. • Deuxième examen : constat de gestation par échographie un mois et demi à deux mois après la première visite, si l'IA date de plus de trente jours. Si la vache n'est pas inséminée, elle subit une fouille de contrôle. C'est souvent là que les éleveurs décident des réformes. • Troisième examen : confirmation de gestation par palper, pour les vaches échographiées pleines à la visite précédente. Il s'agit de détecter d'éventuelles mortalités embryonnaires tardives. |
[summary id = "10022"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :