1. Terre de liens a investi dans les bât 1. Terre de liens a investi dans les bâtiments d'exploitation
Jean-Thomas Souvigné a convaincu Terre de liens d'investir 150 000 € dans son projet d'élevage bio.
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« Parfois je rêve que je me trompe de champ et que je fauche celui d'un voisin », déclare en riant Jean-Thomas Souvigné. La boutade traduit bien le stress de ce jeune agriculteur qui « a débarqué de l'Isère sans connaître personne » dans le Doubs, début 2009. Une année plus tard, et non sans difficulté, il s'est installé avec les aides sur une exploitation laitière de 70 ha et 240 000 litres de quota à Rennes-sur-Loue. L'un des principaux atouts de cette exploitation : se trouver à deux kilomètres de la coopérative laitière biologique du Val de Loue.
Pour Jean-Thomas, désireux de s'installer en agriculture biologique, c'est le moyen d'assurer son débouché. « Le lait bio pour du comté se vend en moyenne 500 €/1 000 l, alors qu'en standard on en obtient 420 €/1 000 l. » Bernard Roch, alors président de la fruitière, lui a apporté « un formidable soutien ». La coopérative, créée en 1998, transforme deux millions de litres, livrés par onze éleveurs, en comté et morbier essentiellement. Un producteur de plus confortait l'outil.
LOCATION COMPÉTITIVE
Jusqu'alors menée en conventionnel, l'exploitation se prêtait à une production bio. Un diagnostic économique et agronomique le confirme. « J'ai été séduit par les bâtiments fonctionnels et le parcellaire bien structuré. Les 70 ha sont divisés en trois îlots, dont 26 ha de prairies autour du corps de ferme », indique Jean-Thomas. Montant de l'investissement : 150 000 € pour les bâtiments d'exploitation et 200 000 € pour le cheptel et le matériel. Les terres sont à louer.
Jean-Thomas, pour qui « la propriété n'est pas un gage de réussite », sollicite La Foncière-Terre de liens pour acquérir les bâtiments. « Je les ai assiégés ! J'ai pris le temps d'exposer mon projet et j'ai organisé une visite de la ferme et de la fruitière. » Après ce rendez-vous, la société dédiée à la collecte de l'épargne solidaire s'est engagée à acheter les bâtiments et à les louer à un prix conforme aux barèmes départementaux. « Soit un loyer de 400 € par mois, au lieu d'une mensualité de 800 € pendant vingt ans. » Cet accord a été le feu vert pour démarrer le parcours à l'installation. Sans doute le projet a-t-il suscité de la perplexité car il est passé trois fois en CDOA (commission départementale d'orientation agricole) avant d'être agréé.
Jean-Thomas a démarré la conversion en avril 2010. « Fini le maïs ensilage. Les rations des montbéliardes ont été simplifiées et basées sur l'herbe. » Déjà adhérent à la fruitière, il ne pourra y livrer son lait que dans deux ans. D'ici là, son lait est vendu 380 €/1 000 l pendant un an, puis 420 € /1 000 l.
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