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La plus faible pression de pathogènes de La plus faible pression de pathogènes depuis dix ans

Si la campagne 2009-2010 a été peu touchée par les maladies, des souches de septoriose très résistantes ont progressé.

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Vous vous souvenez peut-être de la couverture de La France agricole du 4 juin 2010 : une carte de France divisée en deux par une « diagonale de la soif » allant du Poitou-Charentes à la Champagne-Ardenne.

Une fois n'est pas coutume : au sud de cette diagonale, des pluies régulières, au nord, quelques millimètres seulement en deux mois. Cette situation, précédée par un hiver plus froid que la moyenne des trente dernières années, a engendré une faible pression des maladies.

Selon le Réseau de performance (1), la réponse moyenne à l'utilisation des fongicides sur blé tendre est de seulement 9 q/ha en 2010 (6,4 q/ha dans le Nord-Ouest et 15 q/ha dans le Sud-Est), contre 20,1 q/ha en 2009 et 27,1 q/ha en 2008.

En orge d'hiver et escourgeon, la nuisibilité moyenne est aussi faible, à 7,5 q/ha. Comme en 2003, « l'année 2010 restera celle où l'impasse d'une application fongicide, voire même totale pour les variétés résistantes, était possible », souligne Arvalis.

Oïdium : le retour

Un peu partout en France, l'oïdium a été aperçu, même si cette maladie reste secondaire et observée sur variétés sensibles ou très sensibles. En Champagne, elle a été repérée dès le mois d'avril, pour évoluer très progressivement pendant la saison, avec les attaques les plus sévères signalées en terre de craie.

Rares sont les cas où la maladie atteint les dernières feuilles. Cette situation a été observée en Auvergne, Bourgogne et Bretagne.

Les variétés de blé tendre touchées sont notamment Premio, Bermude, Azimut, Apache, Perfector, Robigus...

Sur blé dur, beaucoup de variétés sont sensibles et il est maintenant fréquent de constater des traitements au stade des 1 ou 2 noeuds avec des produits anti-oïdium.

Piétin verse : ralenti par le froid

Malgré les conditions douces et humides de novembre, la pression du piétin verse a été faible à moyenne partout en France. Le froid de janvier et février a permis de ralentir son développement.

Septoriose : plus faible pression en dix ans

La pression de la septoriose a été la plus faible de la décennie, estime Arvalis, grâce au mois d'avril particulièrement sec. Les attaques les plus sévères ont été observées dans le Sud-Ouest et le Rhône-Alpes, tandis que la Picardie et la Bretagne, habituées à ce pathogène, ont été épargnées.

Dans plusieurs régions, comme en 2009, la maladie s'est installée sur la dernière feuille alors que les inférieures étaient indemnes. Des contaminations par des ascospores (sexuées) véhiculées par le vent expliquent peut-être ce phénomène.

Rouilles : symptômes tardifs, donc peu de nuisibilité

Peu de dégâts de rouille brune, sauf encore une fois dans le sud de la France (Rhône-Alpes). Les apparitions ont été tardives et donc faiblement nuisibles.

La rouille jaune a, quant à elle, marqué la Bretagne et la Normandie. Elle a aussi été notée dans les Régions Centre, Picardie, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire et, plus ponctuellement, en Lorraine et en Alsace. Quelques contournements de résistance pourraient apparaître en 2011 (lire l'encadré).

Fusarioses : rares cas

Seuls quelques situations exceptionnelles ont présenté des niveaux d'attaques élevés.

Mosaïque : une percée sur blé dur

Le nombre de parcelles concernées par la mosaïque sur blé dur a explosé, avec des dégâts parfois très importants. La Beauce et le Loir-et-Cher ont été les plus touchés mais toutes les régions productrices étaient concernées.

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(1) Réseau d'essais regroupant quarante-sept partenaires sur quinze régions françaises.

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