2. Produits locaux, services et bénévole 2. Produits locaux, services et bénévoles pour la réussite de l'épicerie
Saveurs d'Aubance est née grâce à l'engagement financier de la municipalité de Saint-Melaine et des habitants de la commune.
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« Nous avons eu l'audace de sonner à la porte des habitants. » A Saint-Melaine-sur-Aubance, dans le Maine-et-Loire, l'épicerie est restée fermée pendant trois ans. Ouvert en avril 2009, le magasin actuel n'a plus grand-chose à voir avec le précédent. Saveurs d'Aubance est née grâce à l'engagement de la municipalité et des habitants. Tout d'abord un engagement financier. Les habitants détiennent, en effet, les trois quarts du capital et la commune un « petit » quart. « Nous avions estimé le capital de départ à 33 000 euros, précise Pierre Peltier, cogérant. En réalité, nous avons démarré avec 20 000 euros et emprunté le solde. »
DÉFIER LA CONCURRENCE
Située à 15 km d'Angers, Saint-Melaine compte 2 190 habitants : 280 ont souscrit au capital (30 euros par action). D'un point de vue juridique, deux structures ont été créées. La première est associative et regroupe les petits porteurs (moins de quatre parts sociales). La seconde est une Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC). Composée de cinq collèges, on y retrouve les actionnaires plus importants, comme la commune. L'engagement des habitants concerne également le fonctionnement du magasin. Ils fournissent un minimum de 30 heures de bénévolat par semaine.
Pour Saveurs d'Aubance, le défi reste commercial. Dans un rayon de 7 km se trouvent un Hyper U, un Leclerc et un G20. « Certains hameaux sont plus près de l'un de ces magasins que de notre épicerie, résume Pierre Peltier. Saveurs d'Aubance a donc misé sur le lien social, les produits frais locaux et bio. Une vingtaine de producteurs angevins fournissent le magasin en vins, viandes, charcuteries, produits laitiers, oeufs, miel, etc. Aujourd'hui, le chiffre d'affaires atteint 5 000 euros par semaine, soit deux fois mieux qu'au départ. A cette satisfaction s'ajoute le nombre de clients, qui augmente régulièrement.
Un poissonnier s'installe désormais chaque mercredi à côté de l'épicerie et, le vendredi, c'est au tour d'un crêpier. De son côté, l'équipe salariée a gagné en stabilité avec deux employés qui effectuent 30 heures chacun. Et si Pierre Peltier devait avouer un souci, il concernerait la cogérance, actuellement assurée par trois retraités. « A nous trois, nous totalisons presque deux siècles. » La relève serait la bienvenue.
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