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Prix du lait + 10 % en 2010

L'accord interprofessionnel du 18 août va au-delà du prix en revisitant l'accord du 3 juin 2009. Les organisations syndicales minoritaires le contestent.

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Les trois familles de l'interprofession laitière ont fini par trouver un terrain d'entente le 18 août sur le prix du lait. Ce dernier sera, en 2010, supérieur de 10 % par rapport à 2009. Cette augmentation est conforme à l'accord du 3 juin 2009. Mais aussi à ce que proposaient les industriels privés le 22 juin dernier. Alors pourquoi la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a-t-elle accepté cette proposition le 18 août alors qu'elle la rejetait depuis fin juin ?« D'abord, parce que cette augmentation apporte de la visibilité aux éleveurs jusqu'à la fin de l'année, assure Marie-Thérèse Bonneau, la secrétaire générale adjointe de la FNPL. Et aussi parce qu'elle ramène de la sérénité à l'interprofession pour avancer sur d'autres chantiers structurants. » Et ces chantiers sont nombreux. Il y a celui de l'indicateur de compétitivité avec l'Allemagne obtenu par les transformateurs. Mais aussi l'engagement des trois familles à travailler sur la gestion des volumes et des prix différenciés, ainsi que sur la prise en compte du coût de production des éleveurs.

Un « tunnel » avec l'Allemagne

Si un accord politique a été trouvé sur l'indicateur de compétitivité avec l'Allemagne, il reste à en définir les modalités techniques d'ici son application prévue le 1er janvier prochain. La prise en compte de cet indicateur est une victoire pour les industriels. Ils le réclamaient déjà en 2009. C'est pour eux « la possibilité d'accrocher le prix du lait français au prix allemand, à la baisse comme à la hausse, précisait Olivier Picot, le président de l'Association de la transformation laitière française (Atla), le 18 août à la sortie de la réunion interprofessionnelle. En clair, le prix du lait français ne pourra pas décrocher de plus de 8 €/1 000 l du prix allemand, à la baisse comme à la hausse. »Les coopératives insistaient aussi pour avancer sur la gestion des volumes. C'est chose faite, en partie tout du moins. La mise en place d'un suivi de la production dans les grandes régions laitières françaises est gravée dans le marbre. Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour rallier les transformateurs privés à leur projet de double quota double prix. Les industriels privés se disent favorables à la maîtrise des volumes. Mais pas avec deux volumes à prix différenciés fixés à Paris. Pour eux, cela relève de la stratégie de chaque entreprise.

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