Récolter du méteil avec une barre de cou Récolter du méteil avec une barre de coupe traditionnelle (+ vidéo)

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Trouver un nouveau débouché sans investir des milliers d'euros dans une nouvelle machine, c'est le défi qu'a relevé cette année Bernard Boscher.

Entrepreneur de travaux agricoles à Ménéac, dans le Morbihan, il a choisi de se lancer dans la récolte de céréales immatures, « un chantier qui s'intercale parfaitement entre la fin de l'ensilage d'herbe et le début de la moisson ».

C'est aussi l'occasion d'amortir plus rapidement son ensileuse et de trouver de nouveaux clients avec une prestation encore peu développée.

« Mais sans l'assurance de réaliser un grand nombre d'hectares, il était exclu d'investir dans une coupe spécifique trop coûteuse », insiste Bernard Boscher.

Il a donc opté pour une technique qui consiste à monter une coupe classique de moissonneuse-batteuse New Holland à l'avant de son ensileuse de la même marque.

Diversification. Equipée d'une barre de coupe de moissonneuse-batteuse, l'ensileuse est prête à récolter des céréales immatures à 8 km/h de moyenne.

Deux parties. L'adaptation comprend deux parties : le cadre portant le rouleau et le cadre d'adaptation.

Alimentation. Le rouleau monté sur le cadre d'adaptation est placé derrière la vis sans fin de la coupe.

Pivotement latéral. La barre de coupe suit les déformations du sol grâce au pivotement latéral de l'équipement frontal appelé « Lateral Float » chez New Holland.

Rouleaux. Un cinquième rouleau équipe l'interface et facilite l'alimentation de l'ensileuse. Il est entraîné hydrauliquement et sa vitesse de rotation est proportionnelle à la vitesse des autres rouleaux.

Scie verticale. La scie verticale utilisée particulièrement en récolte du colza est conservée pour la récolte du méteil.

Adaptation simple

La mise en place de la barre de coupe ne nécessite aucune modification sur l'automoteur. Les seules adaptations sont celles d'un cadre intermédiaire à rouleaux et d'un cadre d'adaptation, pour un coût d'environ 11.000 euros.

« La coupe de 6,10 m est celle de ma TX 66, précise Bernard Boscher. J'ai conservé la scie à colza car le passage dans les vesces et les pois est délicat. Au niveau de l'ensileuse, je travaille sans les rouleaux éclateurs, en configuration 2 x 12 et avec la soufflerie en position basse. »

Les connexions hydrauliques se réalisent de la même façon que sur une ensileuse. Ainsi, la barre de coupe est actionnée par l'Hydroloc et l'entraînement du rouleau du cadre intermédiaire est synchronisé avec celui des rouleaux d'alimentation.

La parcelle ensilée ce jour-là comprend un mélange de vesce, pois, avoine et blé. La récolte se déroule sans difficulté.

« Les 680 ch de la 9080 sont loin d'être exploités, constate Bernard Boscher. L'an prochain, je monterai cette coupe sur une 9060, mieux adaptée à ce petit volume de récolte. »

L'entrepreneur est globalement satisfait de cette adaptation. Son seul bémol concerne l'attelage de la coupe, qui est plus difficile à réaliser sur une ensileuse car elle lève moins haut qu'un convoyeur de moissonneuse-batteuse.

L'aide d'un chargeur télescopique est donc nécessaire pour poser la coupe sur le chariot de transport. Une perte de temps minime avec l'habitude.

Débit. La coupe spécifique augmente sensiblement le débit de chantier.

« Au-delà de 100 hectares par campagne, l'utilisation de la coupe de moissonneuse-batteuse montre ses limites », estime Damien Viltrouvé, responsable de produits pour les ensileuses chez New Holland. Pour ces gros chantiers, une coupe spécifique directe est préconisée. Fabriquée aux Etats-Unis, la 570 FW travaille sur 5,50 mètres de largeur et comporte un lamier à 14 disques.

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