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Isobus Un standard pour la communication

Dans le tracteur, un seul terminal de bord commande tous les outils. Un câble doté d'une prise Iso relie l'ensemble. Le tracteur et la machine ne font plus qu'un.

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Voir la vidéo sur l'Isomatch Tellus.

Fini d'installer en cabine un écran spécifique pour chaque outil. Depuis une dizaine d'années, les constructeurs de tracteurs et équipementiers se sont mis d'accord sur un protocole de communication commun entre les machines.

Ce partenariat respecte une norme ISO 11783, appelée plus communément « Isobus ».

 

 

 

 

Compatibilité. Les constructeurs se sont accordés pour un standard de communication. La connectique est la même avec une prise ISO à neuf broches que l'on retrouve sur les outils et les tracteurs compatibles.

Double écran. Kverneland (matériel de travail du sol, pulvérisation et semis) propose une seconde génération de boîtiers. L'Isomatch Tellus dispose d'un double écran. Il accueille deux matériels Isobus ou, comme sur la photo de droite, un matériel et une modulation intraparcellaire de l'épandage de l'engrais (restitué sur un grand écran à gauche).

Reconnaissance instantanée

Physiquement, une unité de contrôle équipe le tracteur avec un terminal en cabine. L'outil est également équipé d'une unité de contrôle électronique.

Le système électronique utilise un faisceau électrique normalisé dit « bus scan », reliant ces composants. On retrouve d'ailleurs ce câblage en automobile. Il permet de transférer plusieurs données à travers un même câble.

Entre l'outil et le tracteur, une prise ISO « plug and play » à neuf broches transfère les données de l'outil au tracteur et vice versa.

Grâce à ce standard Isobus, la connexion entre le tracteur et plusieurs outils de la ferme est possible avec un seul et même boîtier en cabine, pour des marques différentes.

Les tracteurs du marché actuel sont donc compatibles Isobus et équipés, de série ou en option, d'un terminal de bord. Différents menus de cet écran tactile ou à molettes permettent de contrôler les fonctions du tracteur, comme la transmission, le système hydraulique, le relevage...

Ainsi, lors de la connexion d'un semoir monograine au tracteur, ce dernier reconnaît en quelques secondes le matériel et s'adapte aux unités (litre, kg...).

En réalité, l'écran en cabine est une projection de la machine. Dans le cas du semoir, le menu Isobus affiche un pictogramme représentant l'outil avec la trémie et les éléments semeurs.

Les données sont envoyées et reçues par l'unité centrale du semoir. Elle agit comme un calculateur et commande les vérins, capteurs et moteurs électriques de l'outil suivant les réglages apportés par le chauffeur depuis le boîtier en cabine.

Pour simplifier le boîtier, les pictogrammes sont standardisés, comme ceux que l'on retrouve sur nos tableaux de bord.

Dans le cas d'un tracteur non équipé d'un terminal de bord, celui-ci peu tout à fait être pré-équipé Isobus d'usine. Dans ce cas, n'importe quel boîtier compatible Isobus peut être installé dans le poste de conduite. Un câble relie le tracteur et le câble de l'outil se branche directement derrière le terminal.

Partenariat international

Sept constructeurs ont fondé l'AEF (Agricultural Industry Electronics Foundation). Il coordonne le développement international de l'électronique pour l'agriculture.

On retrouve des tractoristes et équipementiers : John Deere, CNH, Agco, Kverneland, Claas, Pöttinger et Grimme.

D'autres constructeurs se sont regroupés et ont créé la CCI (Competence Center Isobus) à l'image de Kuhn, Lemken, Krone, Amazone, Bergmann. Ensemble, ils ont conçu un boîtier qui respecte la norme Iso 11783.

De leur côté, les tractoristes proposent eux aussi leur boîtier, mais également les équipementiers comme Kverneland ou le spécialiste de l'électronique allemand, Müller Electronik.

Ces boîtiers disposent d'une mémoire interne, de connexions USB et Ethernet. Leur mise à jour peut se faire via internet afin de bénéficier des évolutions Isobus apportées par l'AEF.

 

Travaux assistés : la précision satellitaire

Un attelage Isobus conjugué à un système DGPS permet d'assister les travaux dans les champs. En pulvérisation, la gestion automatique des tronçons active la coupure des buses dans les pointes, évitant le recouvrement.

Avec le semis de précision en parallèle ou en quinconce, chaque graine est détectée et géolocalisée. Le binage dans le sens perpendiculaire ou en oblique (photo) est ainsi possible.

 

 

Quand les outils prennent les commandes

 

« Arrête-toi, je vais éjecter la balle ! » Voilà ce que la presse à balles rondes dit au tracteur en émettant un bip strident qui avertit le chauffeur. Pourtant, la relation entre les deux est en train de changer avec la nouvelle presse John Deere qui contrôle directement le tracteur.

 

Plus besoin d'avertir le chauffeur, la presse stoppe elle-même l'avancement lorsque sa chambre de compression est pleine.

Une petite révolution qui supprime la tâche la plus agaçante du pressage en balles rondes.

Le même système de rétrocontrôle par l'outil a été développé par Pöttinger et John Deere pour les autochargeuses. Là encore, la chargeuse contrôle l'avancement du tracteur en fonction de la charge de fourrage sur le pick-up.

Le seul rôle du chauffeur est de maintenir l'engin au-dessus de l'andain et de surveiller les moniteurs.

 

 

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