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Le prix du lait en suspens Le prix du lait en suspens

Les négociations régionales ont échoué. Elles devraient reprendre au niveau national.

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Le scénario a comme un air de déjà-vu. Après l'absence de consensus au niveau national, les négociations régionales sur le prix du lait pour le troisième trimestre se sont soldées par des échecs. Les producteurs attendent que les discussions reprennent au sein du Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (Cniel).

La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) est prête pour le deuxième round. Réunie en conseil le 29 juin, « elle a réaffirmé sa volonté de rediscuter au niveau national sur les modalités du prix du lait, explique Gilles Psalmon, son directeur. La FNPL comprend les craintes des entreprises de divergences excessives par rapport au contexte européen.

Cependant, ce n'est pas le cas aujourd'hui. De plus, la conjoncture sur les marchés continue de s'améliorer ». La FNPL maintient donc sa demande d'une hausse d'environ 30 €/1 000 l.La Fédération nationale des coopératives laitières tente de désamorcer la crise. « L'application de l'accord du 3 juin et de l'ensemble des indicateurs continuera à faire augmenter, de façon significative, le prix du lait pendant la seconde partie de l'année 2010 », promet-elle. Cependant, « ces débats récurrents ne doivent pas détourner l'attention du sujet fondamental », la contractualisation, défend-elle.

Délocalisation

Quant à la Fédération nationale des industries laitières, elle agite l'épouvantail de la délocalisation. Une position qui épouse les vues d'Emmanuel Besnier, président de Lactalis. Dans l'éditorial du rapport annuel 2009 de son groupe (voir L'Eleveur laitier de juillet-août 2010, page 12), il estime que « les entreprises ne pourront continuer longtemps de supporter » un prix du lait supérieur de plus de 15 % à celui des principaux concurrents européens. Il vilipende la cogestion actuelle et appelle de ses voeux un modèle « tourné vers l'exportation ». Sinon ? La menace tombe : « Les entreprises fermeront ou se délocaliseront. »

 

Fin de campagne

Le « conseil lait » de FranceAgriMer du 24 juin a proposé un taux d'allocation provisoire de 0 à 5 % pour la campagne en cours. Un point de situation sera fait en septembre, pour décider d'une éventuelle hausse.

 

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