Les coopératives laitières veulent faire Les coopératives laitières veulent faire bouger les curseurs à Bruxelles
Si la FNCL rencontre une oreille attentive de la part de Bruno Le Maire, seule une partie de ses demandes seraient acceptables pour Bruxelles.
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Entre la vision libérale de la Commission sur la filière laitière et celle, plus encadrée, des coopératives laitières, une convergence de vue semble se dessiner. C'est ce qui transparaît des propositions du Groupe d'experts de haut niveau (HLG), dévoilées par Jean-Luc Demarty, directeur général à la Commission européenne, lors de l'assemblée générale de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL), le 29 avril. Le HLG préconise entre autres la contractualisation, un projet porté de longue date par la FNCL.
Scepticisme
Mais cette convergence n'est que partielle. Jean-Luc Demarty a ainsi affiché son scepticisme à l'égard d'une interprofession à la française, bien qu'il ait pris soin de préciser que « la Commission n'y est pas opposée, sauf s'il y a cartellisation du marché. Tout ne sera pas possible, comme le fait d'avoir des mécanismes de fixation des prix, directement ou indirectement ».
Une interprofession forte est pourtant l'une des principales revendications de la FNCL. Gérard Budin, son président, a réclamé au ministre de l'Agriculture « la sécurisation et le renforcement du rôle de l'interprofession (…). Nous avons besoin d'une adaptation de la réglementation européenne en matière de concurrence ».
En cela, il a reçu le soutien de Bruno Le Maire, qui espère un modèle défini par la loi, étendu à l'échelle européenne. Qu'une interprofession puisse fixer des indicateurs de tendance lui semble également « indispensable ». Enfin, le ministre a insisté sur la nécessité pour la filière d'améliorer sa compétitivité.
Mauvaise élèveLa France n'a pas mis à contribution toutes les aides européennes possibles, a souligné Jean-Luc Demarty. Elle a utilisé seulement 15 % du soutien maximal possible avec l'article 68. Et elle n'a pas touché au fonds de 5 milliards d'euros destiné aux « nouveaux défis ». Les Etats membres l'ont utilisé en moyenne à 15 %, et l'Allemagne à 25 %. |
Le Groupe d'experts de haut niveau dévoile ses propositionsJean-Luc Demarty, de la Commission européenne, a exposé les préconisations du Groupe d'experts de haut niveau (HLG), qu'il préside.• Mettre en place la contractualisation entre producteur et transformateur. Il faudra sans doute légiférer, pour fixer des grands principes au niveau européen. • Redonner du pouvoir de négociation aux producteurs en les autorisant à négocier collectivement. Les exceptions au droit européen de la concurrence sont insuffisantes. Ilfaut l'assouplir. • Promouvoir la transparence grâce aux outils d'observation (Eurostat et instituts nationaux). • Conserver des instruments de régulation du marché (intervention et stockage public, aides directes) et créer de nouveaux instruments « dans le domaine des risques économiques » (assurances revenu, marchés à terme). • Etiqueter l'origine des produits de base ou de première transformation.Soutenir la recherche et l'innovation. Un rapport finalisé sera remis mi-juin aux instances européennes. |
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