Leurs génisses vêlent à deux ans Leurs génisses vêlent à deux ans
Yannick et Marie-Pierre Roul font vêler leurs génisses en moyenne à deux ans. Ils ont 289.000 litres de quota à Moisdon-la-Rivière, dans la Loire-Atlantique.
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Insémination. « Un vêlage précoce implique aussi une bonne réussite à l'insémination », expliquent Marie-Pierre et Yannick Roul (à droite), en compagnie de leur conseiller du contrôle laitier, Brenard Guinel (à gauche), et de leur stagiaire, Rémi Dupas.
« Nos génisses ont vêlé en moyenne à 23,7 mois l'an dernier, constatent Yannick et Marie-Pierre Roul. Nous groupons les vêlages entre la mi-août et la fin de décembre, ce qui oblige à faire du vêlage à deux ans. Les mises bas se déroulent bien mieux sur des jeunes génisses. »
Ils tiennent leur objectif de 24 mois – alors que la moyenne du département est à plus de 30 mois – grâce à un plan d'alimentation draconien.
« A la naissance, le veau tête le colostrum de sa mère. Il reste avec elle au moins 12 heures. » Il poursuit avec le lait des quatorze premières traites pendant une semaine, puis du lait en poudre à raison de deux buvées par jour pendant deux semaines, puis une seule de la quatrième à la neuvième semaine. Les concentrés – un aliment de démarrage puis une VL 2,5 l – sont apportés dès la deuxième semaine.
« Nous sevrons les veaux quand ils en consomment de 2 à 2,5 kg. Ensuite, nous leur apportons de 1,5 à 2 kg d'ensilage de maïs, 1,5 kg de concentré et du foin. » Cela jusqu'à la mise à l'herbe, à la fin d'avril et au début de mai, sur une parcelle de 2,5 ha pour 15 élèves.
Les génisses reçoivent 1 kg de VL pendant quinze jours, puis sont en pâturage seul jusqu'à la mi-juillet. « Dès que la pousse de l'herbe fléchit, nous redonnons 1 kg de VL au seau afin de les habituer à notre présence. »
Yannick et Marie-Pierre surveillent chaque jour l'apparition de la puberté. « Les plus précoces ont des chaleurs dès huit ou neuf mois », souligne Yannick.
Un vêlage précoce implique aussi une bonne réussite à l'insémination. Le bâtiment ouvert facilite le repérage des chaleurs.
« Les génisses nées en septembre et octobre de l'année précédente doivent être pleines à quinze mois, celles nées en novembre et décembre sont inséminées dès 13,5 mois si leur gabarit est suffisant », résume Marie-Pierre.
Le taux de réussite cumulé en première et deuxième IA est de 85 %. Sur des génisses encore en croissance, le choix du taureau est essentiel. « Le premier critère est la facilité de vêlage. Puis les fonctionnels, en particulier les cellules. »
Les génisses achèvent leur croissance au cours de leur première lactation. « Pour cela, elles reçoivent de 1 à 2 kg de concentrés en plus sur les quatre premiers mois de lactation », précise Marie-Pierre.
A l'encontre des conseils, les deux éleveurs ne mesurent pas la croissance des génisses. « Nous avons fait quelques pesées, il y a dix ans, puis une mesure de tour de poitrine. Depuis, rien. Il faut croire que nous avons l'oeil ! »
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