Fondre les bâtiments dans le paysage est Fondre les bâtiments dans le paysage est peu coûteux (COPYRIGHT ?)

Bâtiment neuf chez les Tudal. Le beige du bardage se rapproche de la pierre calcaire du pays. Photo: J.-C. Grelier

« L'intégration permet de confondre un bâtiment avec son environnement », explique Guillaume Durand, technicien en bâtiments d'élevage à la Caiac (Coopérative agricole interdépartementale d'amélioration du cheptel), dans le Loiret. « L'intégration paysagère fait partie de tous les projets de construction et des agrandissements. » Il reste la peur « que cela coûte cher ».

« Casser les grandes lignes »

Selon Guillaume Durand, « dans trois dossiers sur quatre le surcoût est léger, et parfois le projet autorise des économies. Quand le relief est accidenté, le bâtiment épouse la pente et diminue les frais de terrassement ». La différence de prix entre bois et métal s'est réduite à 5 %.

Le technicien cite des astuces peu coûteuses pour fondre ses constructions dans le paysage : « Casser les grandes lignes du bâtiment, éviter les haies de thuyas (du « béton vert »), harmoniser les couleurs.

Pour les plaques de Fibrociment colorées, il y a un surcoût de 2 ou 3 euros en plus au mètre carré. Pour le bardage en bois, il est de 3 à 4 euros, comparé aux tôles.

A la SCEA « Les Haies » de Préfontaines (Loiret), exploitation de polyculture et d'élevage laitier, l'intégration a débuté par le choix de l'orientation des bâtiments.

Hervé et Nathalie Tudal n'ont pas eu de surcoût : « En 2009, lors de la mise aux normes, nous devions construire la fosse de récupération des eaux de salle de traite et agrandir les bâtiments. Pour intégrer cette nouvelle partie, nous avons opté pour un bardage beige, à prix identique, qui s'harmonise avec la terre calcaire de la région. Le rouge foncé du toit rappelle les tuiles des bâtiments anciens. La fosse en béton sera entourée de plantes. »

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