Les trois étapes d'une installation aux Les trois étapes d'une installation aux normes

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1. La collecte des eaux usées : eaux vannes et eaux ménagères

Les eaux usées qui proviennent des différents équipements de la maison doivent être collectées avant d'être dirigées vers l'installation d'assainissement. Elles se composent des eaux vannes (eaux de WC) et des eaux ménagères (eaux de cuisine, de salles de bain et de machines à laver).

Les eaux de pluie (eaux de toiture, de terrasse) ne sont pas des eaux usées. Elles doivent être évacuées séparément. Elles ne doivent absolument pas entrer dans le dispositif d'assainissement.

Dans la maison, les descentes d'eaux usées doivent être prolongées jusqu'au toit pour créer une prise d'air qui constitue la ventilation primaire ou ventilation sanitaire.

Les conduites doivent permettre une évacuation rapide et sans stagnation des eaux usées provenant des appareils sanitaires et ménagers. Le diamètre de ces conduites doit être de 100 mm au minimum.

La sortie des canalisations de collecte des eaux usées de l'habitation doit être la moins profonde possible pour éviter l'installation d'une pompe de relevage et faciliter l'entretien. La pente doit être de 2 à 4 %. Il convient d'éviter autant que possible les coudes à 90°.

2. Le prétraitement pour retenir graisses et particules solides

Les eaux usées collectées contiennent des particules solides et des graisses qu'il faut éliminer. L'opération consiste à décanter les parties les plus lourdes au fond d'une fosse et de séparer les graisses de l'eau. C'est le premier processus biologique d'épuration.

La fosse toutes eaux est l'élément essentiel. Elle a pour rôle de réguler le flux des effluents, de permettre la rétention et l'accumulation des matières solides en fond de cuve. Les matières solides qui se déposent et s'accumulent dans la fosse doivent être régulièrement évacuées, au moins une fois tous les quatre ans, par une vidange de la fosse.

Pour une habitation de cinq pièces, il faut prévoir une fosse de 3 m³, pour un six-pièces, de 4 m³, et pour un sept-pièces, de 5 m³. La fosse doit être munie de tampons d'accès étanches qui permettent de la vidanger.

La fermentation des matières biodégradables dans la fosse produit des gaz nocifs et agressifs pour l'installation. Il est indispensable de les évacuer au moyen d'une ventilation efficace. L'air frais doit arriver depuis la toiture et circuler dans les conduites d'évacuation des eaux usées. Après avoir traversé la fosse, il ressort par la canalisation de ventilation munie d'un extracteur et débouche au-dessus du toit et des locaux habités.

3. Le traitement : dernière étape de l'épuration des eaux usées

En sortie de fosse, l'eau est débarrassée de ses éléments solides mais reste polluée. Elle doit être traitée. La dépollution est obtenue par infiltration des eaux dans le sol ou dans un massif de sable, grâce à l'action des micro-organismes qui y sont naturellement présents.

Le choix du mode de traitement doit tenir compte des caractéristiques du terrain.

Le mode prioritaire consiste en des tranchées d'infiltration à faible profondeur. Il peut être mis en oeuvre lorsque la pente (moins de 5 %), la superficie et la perméabilité du terrain le permettent. Après passage dans la fosse, les effluents sont répartis dans des tranchées d'infiltration.

Le sol est utilisé comme système épurateur. L'évacuation de l'eau s'effectue par infiltration dans le sous-sol. Lorsque le sol est filtrant et très perméable, la mise en place d'un filtre à sable vertical non drainé est recommandée. Sable et gravier servent alors de système épurateur. Sous ce filtre, le sous-sol perméable est utilisé comme moyen d'évacuation par infiltration.

A l'inverse, lorsque le terrain est très peu perméable, on a recours à un filtre à sable vertical drainé. Là encore, sable et gravier servent de système épurateur mais, sous le filtre, des tuyaux de drainage collectent les effluents et les évacuent dans le milieu.

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