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FCO La nouvelle campagne de vaccination démarre

Le ministère autorise ceux qui le souhaitent de ne pas vacciner. Mais à condition de ne pas compromettre l'effort collectif contre la maladie...

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Contrairement aux rumeurs qui ont couru, la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) reste bien obligatoire. Le ministère de l'Agriculture l'a confirmé, le 22 octobre, aux membres du Comité national de suivi FCO.

La campagne s'étalera de la parution au Journal officiel des textes la régissant, aux alentours du 1er novembre 2009, jusqu'au 31 octobre 2010. La nouveauté: les autorités ont prévu de laisser la possibilité à ceux qui le souhaitent de ne pas vacciner, sous réserve de respecter certaines conditions.

Prise en charge

L'objectif du ministère est que les vaccinations contre les deux sérotypes de la FCO soient réalisées simultanément, et en même temps que les prophylaxies. Et ce afin d'éviter aux éleveurs soumis à ces prophylaxies de devoir payer un second déplacement du vétérinaire.

Comme annoncé, l'Etat prendra en charge le coût du vaccin et de son injection entre la date de parution des textes et le 30 mars 2010. D'emblée, le ministère a prévenu qu'il n'y aura pas de possibilité de repousser cette échéance. Il désire achever la campagne de vaccination avant la reprise de l'activité vectorielle au printemps.

Cela veut dire que les veaux qui naîtront au premier trimestre 2010 ne pourront pas être vaccinés dans les délais impartis pour toucher l'aide de l'Etat: en 2009, ils étaient 1.241.000 issus du troupeau allaitant à naître à cette période de l'année, et 300.000 de plus en 2008.

Le ministère semble avoir entendu les revendications des collectifs qui se multiplient en France contre le caractère obligatoire de la vaccination. La Confédération paysanne s'en est d'ailleurs félicitée dans un communiqué de presse, juste après le Comité national de suivi.

Les pouvoirs publics laissent en effet la possibilité aux éleveurs ne souhaitant pas vacciner d'en faire la demande auprès de leurs services vétérinaires départementaux avant le 31 décembre 2009.

Mais afin «de ne pas remettre en cause l'effort collectif engagé contre la maladie», explique-t-on au ministère, ces éleveurs devront apporter la preuve que le virus de la FCO ne circule pas dans leurs troupeaux.

Pour cela, ils devront se conformer à un protocole de surveillance basé sur la réalisation de virologies dont le nombre dépendra de la taille du cheptel. Cela permettra de dresser un état initial dans ces élevages, qui devront ensuite se soumettre à un suivi sanitaire, avec éventuellement des conditions spécifiques de sorties des animaux.

Chacun pourra donc adopter la position qu'il souhaite vis-à-vis de la vaccination. A condition de l'assumer, car les virologies et le suivi sanitaire seront à leur charge..., ce qui représenterait un coût moyen de 700 € selon le ministère.

Et si l'une des virologies s'avère positive, l'éleveur sera dans l'obligation de vacciner. Autant dire qu'il sera moins onéreux de vacciner d'emblée.

 

Une zone unique

La France est actuellement découpée en deux zones aux statuts différents vis-à-vis de la FCO. Avec le lancement de la campagne de vaccination, les autorités sanitaires fusionneront ces deux zones en une seule.

 

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