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Cas de gestion - Suivre un parcours à l' Cas de gestion - Suivre un parcours à l'installation sur mesure

Le jeune qui désire s'installer avec les aides de l'Etat peut désormais bénéficier d'un accompagnement personnalisé de son projet.

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En 2009, le parcours à l'installation donnant droit aux aides de l'Etat (prêts bonifiés et dotation aux jeunes agriculteurs) a été rénové. «La grande nouveauté, explique Clémence Haie, conseillère en installation à la chambre d'agriculture de l'Ain, c'est l'adaptation de l'accompagnement au profil de chaque porteur de projet.»

Au coeur du dispositif, le plan de professionnalisation personnalisé (PPP ou 3P) permet aux futurs installés d'acquérir la capacité professionnelle agricole.

Tout commence au Point info installation (PII). Cette structure labellisée par le préfet est présente dans tous les départements. C'est un lieu d'accueil chargé d'informer le candidat sur les aides dont il peut bénéficier et sur leurs conditions d'obtention.

Par ailleurs, un document d'autodiagnostic de son projet lui est remis. Il y présente les conditions générales de son installation, ses motivations, son niveau de qualification et d'expérience.

Analyser les compétences: autoévaluation

Le demandeur d'aide choisit ensuite deux conseillers agréés parmi une liste départementale. Ces personnes l'assisteront tout au long de son parcours et même après son installation. Avec eux, il procède à un entretien d'évaluation de compétences.

«L'objectif est de faire le lien entre son savoir-faire, ses connaissances et le projet à mettre en oeuvre, explique Clémence Haie. Les conseillers réfléchissent avec le jeune sur les compétences nécessaires pour la viabilité de l'exploitation, particulièrement celles concernant les activités de production, la transformation, la commercialisation, la gestion économique et administrative ou encore l'organisation du travail.»

Adapter le programme: formations à la carte

Après avoir ciblé ses besoins en formation, les deux conseillers élaborent avec le futur installé un PPP. Ce programme prévoit obligatoirement la réalisation d'un stage collectif de vingt et une heures (ancien stage de quarante heures).

Il peut également préconiser des actions de formation à réaliser pour mener à bien le projet envisagé: stages d'application en exploitation agricole ou en entreprise, en France ou à l'étranger, actions de formation continue, de tutorat...

Les formations à réaliser avant l'installation sont obligatoires. Celles préconisées après sont facultatives, mais garantissent la réussite du projet dans la durée.

Mettre en oeuvre le PPP: accord du préfet

Le PPP est mis en oeuvre dès son agrément par les services de la préfecture. Dès lors, le jeune à trois ans pour s'installer.

Une fois que le candidat a accompli toutes les actions de formation prescrites, le préfet valide le plan de professionnalisation et en informe la CDOA (commission départementale d'orientation de l'agriculture).

Au regard du plan de développement de l'exploitation (PDE) réalisé en parallèle par le jeune (voir l'avis d'expert ci-dessous), la CDOA examine la demande d'aide et, après accord du banquier, décide d'un montant de dotation aux jeunes agriculteurs (DJA). C'est le préfet qui, en dernier lieu, décide de l'octroi des aides.

 

Expert: CLÉMENCE HAIE, conseillère en installation à la chambre d'agriculture de l'Ain

«Démontrer la viabilité économique du projet»

«En parallèle des démarches liées au plan de professionnalisation personnalisé (PPP),le porteur de projet doit démontrer la viabilité économique de son installation dans un plan de développement d'exploitation (PDE). Il y présente les conditions techniques, juridiques, économiques et financières de son projet. Il se projette dans l'avenir avec un compte de résultat prévisionnel sur cinq ans (prix production, charges, investissement, entrée et sortie d'animaux, taux d'endettement, revenu disponible...).

Le projet doit permettre de dégager un revenu suffisant pour le nouvel exploitant, selon ses propres exigences. A titre réglementaire, l'exploitation doit dégager un revenu disponible en cinquième année d'exercice compris entre un et trois Smic, ainsi qu'un taux d'endettement raisonnable . C'est à cette condition que l'on reconnaît le projet viable et que l'Etat et les banques accepteront de l'accompagner.»

 

A télécharger:

 

(698.94 Ko).

 

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