Login

Solaire photovoltaïque Les nouveaux tarifs changent la donne

Un projet d'arrêté baissera les recettes mais pourrait offrir de nouvelles perspectives.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les cartes sont rebattues en pleine partie. Jusqu'à maintenant, l'électricité produite par des toitures photovoltaïques de bâtiments agricoles était vendue à 60,2 centimes d'euro/kilowattheure (c€/kWh, tarif actualisé au 1er janvier 2009).

Un projet d'arrêté tarifaire prévoit un tarif de 45 c€/kWh pour la grande majorité des projets agricoles dont la demande de raccordement au réseau sera déposée après le 1er janvier 2010. Les installations seront considérées en «intégration simplifiée au bâti» et non plus «intégrées au bâti».

Cette dernière notion, permettant de vendre l'électricité à 60,2 c€/kWh, sera désormais réservée aux ouvrages assurant «le clos et couvert». Une circulaire prévue avant la fin de l'année définira les systèmes éligibles aux 60,2 ou aux 45 c€/kWh. Officiellement, le futur texte vise à accélérer le développement de la filière photovoltaïque française.

En interrogeant le cabinet de Jean-Louis Borloo, on découvre que l'Etat souhaite corriger un tarif surévalué, financé par les contribuables. Une perte sèche pour la profession agricole? Pas si sûr, du moins à moyen terme.

Dans l'immédiat, le prix d'installation, déterminé à 80 % par le coût des panneaux, sera trop élevé pour assurer une rentabilité satisfaisante des toitures solaires. Un prix inférieur à 3 €/Watt crête serait nécessaire pour atteindre un temps de retour sur investissement inférieur à douze ans.

Mais dans ce contexte a priori ombrageux subsiste une éclaircie. En terme de coût d'installation, le prix des panneaux continuera de baisser (- 20 % entre 2008 et 2009), tandis que le marché s'équilibrera.

En terme d'opportunités économiques, les nouvelles règles d'intégration au bâti favoriseront les projets sur des bâtiments existants en autorisant la surimposition des modules sur les toits.

Certes, les recettes diminueront, mais les charges d'implantation seront moindres. A moyen terme, la rentabilité de ces projets serait comparable à celle des projets actuels, mais avec un investissement plus faible.

Espérons que ces perspectives se vérifient. Car il faudra des atouts dans son jeu pour résister à la suppression de l'indexation et à la dégressivité des tarifs (- 9 % par an) prévue pour 2013.

[summary id = "10022"]

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement