Mono et multistalle Quatre technologies sur le marché
Du procédé de reconnaissance des trayons à la configuration de la stalle, chaque constructeur tente de se démarquer.
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Quatre grands systèmes de traite robotisée se partagent le marché mondial. En France, les ventes sont dominées par Lely et DeLaval. Mais WestfaliaSurge et BouMatic s'implantent peu à peu, en particulier dans le Grand Est.
Seuls les systèmes BouMatic et WestfaliaSurge permettent de travailler en multistalle, et donc d'augmenter la capacité de traite sans investir dans une seconde unité.
Lely Astronaut A3 Next: nouvelle génération de monostalle
Pionnier dans le domaine du robot de traite et leader sur le marché français, Lely utilise le principe de la monostalle. Si l'éleveur souhaite augmenter sa capacité de traite, il doit donc installer un second robot. Les deux robots fonctionnent alors indépendamment, mais ils communiquent les informations au même ordinateur afin de simplifier le travail d'analyse de l'éleveur.
Sur l'Astronaut, les gobelets et les brosses de nettoyage sont montés sur un bras qui passe sous le ventre de l'animal. Durant la traite, le bras reste sous la vache et contrôle le processus. Ce bras regroupe l'ensemble des composants et unités d'analyse du lait.
Cette année, le constructeur néerlandais a présenté l'A3 Next, une version améliorée de l'A3. Outre le design, les modifications se situent au niveau du compteur à lait et du système d'analyse de la qualité.
Comme sur les versions précédentes, l'A3 Next utilise un système de détection des trayons par laser, avec un repérage en trois dimensions. Le scan au laser est réalisé sur toute la surface de la mamelle. Grâce aux données enregistrées lors des traites précédentes, le premier gobelet est posé sur le trayon le plus long à traire.
Avant cette pose, le laser effectue un dernier balayage pour déterminer avec plus de précision l'emplacement du trayon.
1. Un bras sous l'animal. Le robot monostalle de Lely repose sur un bras sur lequel sont intégrés tous les organes essentiels à la traite, ainsi que le module d'analyse de la qualité du lait.
2. Nettoyage. Les trayons sont nettoyés à l'aide de deux brosses juxtaposées.
DeLaval VMS: un bras hydraulique pour la monostalle
DeLaval figure parmi les derniers arrivés sur le marché de la traite robotisée, mais il occupe déjà une place de leader avec Lely grâce à son important réseau de distribution. Le VMS est une monostalle, il faut donc installer un second robot pour doubler sa capacité de traite.
Il fonctionne avec un bras hydraulique en acier inoxydable qui reproduit les mouvements du bras de l'homme. Le bras articulé prépare les trayons avant la traite, pose les gobelets, aligne le tuyau à lait et pulvérise les trayons après la traite. Il prend les gobelets un par un et vient les poser sur les trayons. Contrairement au bras Proflex, il est fixé sur la stalle.
Le système de reconnaissance des trayons est composé d'une caméra optique couplée à deux lasers qui balayent la mamelle. Pour le nettoyage des trayons, DeLaval se distingue de la concurrence avec son dispositif de nettoyage individuel à l'eau tiède et à l'air.
3. Articulé. DeLaval utilise le principe du bras articulé fixé à la stalle pour poser les gobelets un par un.
4. Contrôle. L'opérateur a un visuel direct sur l'écran de contrôle.
WestfaliaSurge MIone: un bras sur rail pour plusieurs stalles
Le MIone a été dévoilé en novembre 2008. Il est constitué d'un bras monté sur rail qui se déplace le long des boxes. Il est donc possible de monter plusieurs stalles en file indienne et de n'investir que dans un seul bras. Sur ce rail coulissant se situe le bras qui nettoie les trayons et pose les gobelets.
Une fois la première vache branchée, le rail déplace le bras jusqu'à la stalle suivante où il recommence l'opération. Il revient à la première stalle lorsque les gobelets sont décrochés afin de nettoyer les trayons. L'originalité du MIone réside dans son système de détection des trayons, qui fait appel à l'analyse en trois dimensions.
Avec cette nouvelle méthode, la caméra se focalise en continu sur la distance entre les gobelets et les trayons pendant tout le déroulement de la pose des gobelets. Ce principe de «logique floue» est le même que celui qui est étudié pour la taille robotisée de la vigne.
5. Sur rail. Le bras WestfaliaSurge est monté sur un rail et peut servir à brancher plusieurs stalles.
6. détection. Le robot détecte les trayons en trois dimensions.
BouMatic Proflex: une multistalle avec bras articulé
La marque américaine utilise un système de traite robotique à une ou deux stalles. Il est basé sur une technologie fournie par Idento Operations BV, société néerlandaise filiale de Sac Christensen, le constructeur danois de machines à traire. Cette technologie équipe déjà les robots Insentec Galaxy et Sac Christensen RDS Futurline.
Ces automates font appel à un bras robotisé de fabrication suédoise Motoman, utilisé par ailleurs dans l'industrie. Pour l'utilisation en multistalle, les deux unités sont montées en parallèle avec le bras robotisé au milieu. Le bras articulé se déplace d'une stalle à l'autre en pivotant sur son axe.
La différence avec le VMS DeLaval, qui fonctionne aussi sur le principe du bras articulé, est que le Proflex est fixé sur le sol, indépendamment des stalles. La reconnaissance du trayon s'effectue avec un procédé de triangulation par laser qui analyse la mamelle et détermine comment mettre en place le faisceau. Le bras prend ensuite les gobelets un par un pour les déposer sur les trayons.
7. industriel. BouMatic utilise un bras d'origine industrielle fixé au sol entre les deux stalles.
8. pivotant. Le bras du robot se déplace en pivotant sur un axe entre les deux stalles.
Des robots avec des bases connues D'autres modèles existent sur le marché français, avec une diffusion un peu plus confidentielle que celle des quatre poids lourds de la traite. Ce sont des robots dont la technologie est déjà présente sur les machines des leaders. Ainsi, le Merlin de Packo-Fullwood utilise une licence Lely pour le bras principal. Les dispositifs d'analyse du lait et la stalle restent spécifiques au constructeur. De son côté, Christensen est le propriétaire de l'entreprise qui fournit le bras industriel du robot BouMatic. Il emploie donc cette technologie sur son propre système de traite robotisée. Pour se distinguer du constructeur américain, Christensen a dévoilé récemment un robot de traite mobile monté à l'intérieur d'un caisson, pour les élevages qui déplacent les troupeaux en été. |
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