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La circulation des animaux, un critère c La circulation des animaux, un critère clé de fréquentation

L'emplacement du robot dans la stabulation est déterminant pour son bon fonctionnement.

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Contrairement aux salles de traite, qui disposent d'un local spécifique, les robots sont intégrés au logement des vaches. Des modalités d'implantation au sein du bâtiment découlent la fréquentation du robot et l'ambiance du troupeau.

Les chambres d'agriculture de Bretagne ont étudié, pendant plusieurs années, les troupeaux de la région équipés d'un robot monostalle. Une plaquette regroupe les différents conseils tirés de ces observations. Elle s'adresse aussi bien aux futures installations en monostalle qu'aux multistalles.

Quatre conduites

Les conseillers bretons ont distingué quatre types de conduites pour les élevages robotisés. La plus fréquente, dite «conduite libre», est basée sur le libre accès des vaches à tous les postes du bâtiment et au robot.

Les animaux peuvent passer de l'aire d'alimentation au couchage sans traverser le robot. C'est le mode de conduite le moins coûteux puisqu'il ne nécessite ni porte de tri ni barrière.

Mais il comporte une certaine astreinte pour pousser les animaux récalcitrants vers le robot. Il favorise aussi les comportements de dominance et certaines vaches peuvent se voir refuser l'accès au robot par leurs congénères. Enfin, cette circulation reste difficile à mettre enoeuvre avec un nombre élevé d'animaux.

En conduite guidée, les vaches suivent un circuit imposé «couchage-traite-alimentation». Elles sont alors orientées par des portes antiretours et patientent dans une aire d'attente avant de rejoindre le robot. Le risque d'un tel mode de conduite reste l'engorgement de l'espace d'attente à certains moments de la journée.

Portes sélectives

Pour limiter le nombre d'animaux dans cet espace, il suffit d'investir dans une porte sélective. On parle alors de «conduite sélective» ou «libre contrôlée». Ce troisième mode nécessite des portes antiretours et une porte de tri entre l'aire de couchage et l'aire d'attente.

Le dernier mode, dit «sélectif inversé», utilise une porte sélective entre l'alimentation et l'espace d'attente. Elle n'autorise l'accès au robot qu'aux vaches qui doivent être traites, les autres étant orientées vers le couchage.

Ce circuit favorise l'alimentation et optimise le temps de traite. Il est le plus coûteux et convient surtout aux troupeaux à haut potentiel, avec un nombre élevé d'animaux par stalle.

 

 

Sélection. La présence d'une porte de tri à l'entrée du robot permet d'augmenter le temps de traite et d'éviter les passages trop fréquents.

 

Des simulateurs pour aménager le bâtiment

La mise en place d'un robot est souvent l'occasion de repenser entièrement le bâtiment. Elle nécessite de toute façon des aménagements pour la circulation des animaux. Afin d'aider leurs clients à orienter leurs choix, plusieurs constructeurs proposent des logiciels de simulation d'aménagement des bâtiments.

Chez DeLaval, le conseil porte sur les quatre modes de conduite et permet de choisir la solution la mieux adaptée aux caractéristiques du bâtiment et aux performances du troupeau. Une animation sur ordinateur permet de visualiser le parcours des laitières.

Chez Lely, le logiciel Farm Design conçoit le bâtiment de A à Z en trois dimensions. Différents cornadis et racleurs sont même répertoriés dans la base. L'éleveur se promène ensuite virtuellement dans son bâtiment.

 

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Deux robots pour une structure légère

Mono et multistalle: quatre technologies sur le marché

La circulation des animaux, un critère clé de fréquentation (le présent article)

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