Associer marche et découverte du terroir Associer marche et découverte du terroir
Les agriculteurs des Pyrénées-Orientales s'associent à une nouvelle forme de séjour qui alliera randonnée, visite d'exploitations et dégustations.
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Partir de la station therrmale de la Preste, à 1.100 mètres d'altitude, marcher cinq jours à travers la vallée du Tech et du massif du Canigou (2.784 m) avant de profiter de la baignade en Méditerranée, à Banyuls-sur-Mer. Voici pour la partie sportive du programme de «Rando terroir».
Ce circuit, concocté par le comité départemental du tourisme et la chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales, comporte une autre facette. Chaque jour est prévue la découverte d'une exploitation agricole et des spécialités du terroir.
Première halte chez Henri Cases, au mas Graffouil, où conserves de canards gras et spécialités catalanes régalent les clients de sa ferme-auberge. «Accueillir des visiteurs sur l'exploitation, c'est non seulement leur faire partager le plaisir que je trouve dans mon métier, mais aussi les richesses de la région et du patrimoine local.»
Pour être à la pointe, Henri a suivi une dizaine de journées de formation où il a pu se remémorer l'histoire de son village, les attraits touristiques de la région pour répondre au mieux aux questions que posent les touristes. «Le but n'est pas de leur parler uniquement de l'agriculture.»
La découverte du mas Graffouil prévoit bien sûr la visite de la basse-cour, du troupeau de vaches, de l'atelier de gavage des canards mais aussi celle du moulin d'Agrafull, qu'Henri espère pouvoir un jour transformer en salle d'accueil pour ses hôtes.
A l'intérieur, un panneau résume le fonctionnement du moulin. «Toutes ces visites prennent du temps, concède-t-il, mais le plaisir est là.»
Les premiers randonneurs de la formule «Rando terroir» devraient arriver l'armée prochaine. Les agriculteurs qui les accueilleront sont tous adhérents au réseau Bienvenue à la ferme.
Outre les foies gras d'Henri, les touristes pourront découvrir une fromagerie, une miellerie (lire l'encadré), une entreprise, des vergers mais aussi une exploitation viticole. «Le but est de donner envie aux gens de visiter l'arrière-pays, car notre département est encore trop souvent identifié à la baignade.
Une halte aux pays des abeillesDepuis 1985, Brigitte Chinaud alimente quotidiennement le marché d'Amélie-les-Bains de la production de ses 85 ruches. L'occasion d'inviter habitués et touristes de passage à venir visiter son exploitation, située au beau milieu du massif du Canigou. «D'autant que, depuis deux ans, nous avons installé une ruche vivante derrière une vitre pour que la vie de la ruche soit visible. Avant, la frustration de ne pas voir les abeilles en pleine activité se ressentait.» La ferme de Brigitte est une étape de la «Rando terroi». «L'accès, difficile en voiture, est en revanche aisé à pied. Nous sommes situés sur le GR 10. Cette initiative est l'occasion de toucher un autre public, de donner aux gens l'envie de venir nous voir et, surtout, de revenir.» |
Diversification: les agriculteurs s'investissentPour Muriel Crété, en charge du dossier «tourisme viral» à la chambre d'agriculture de Perpignan, «c'est la démarche collective de cette initiative qui en fait sa force. Les agriculteurs se rencontrent ponctuellement et nous travaillons tous en étroite collaboration avec le comité départemental du tourisme et la chambre de commerce et de l'industrie. Les randonneurs sont hébergés dans des hôtels et les bagages, véhiculés d'étape en étape. Nous sommes déjà sollicités par d'autres agriculteurs du département pour de nouveaux itinéraires.» |
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