Le bouche à oreille les aide Anne et Mar Le bouche à oreille les aide Anne et Marie
La fréquentation du gîte Simler-Neeff a doublé depuis qu'il a gagné en facilité d'accès et en taille.
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Trois chambres, cuisine, séjour, une salle de bain, une salle d'eau: le gîte Simler-Neeff, à Saasenheim, dans le Bas-Rhin, couvre 110 m² sur deux niveaux. Ses six occupants potentiels ont en outre accès à un grand espace vert extérieur équipé d'une balançoire, d'un toboggan et d'un cabanon à colombages avec barbecue. Il n'en a pas toujours été ainsi.
En 1994, le premier étage du bâtiment est aménagé pour loger quatre personnes. «Les gens ne trouvaient pas cela très pratique et nous ne louions que treize semaines par an au maximum , indique Anne-Marie Neeff. Installée en Gaec avec son frère, ils exploitent 100 ha et élèvent 250 truies naisseur-engraisseur.
En 2002, elle décide, avec sa tante Marie-Thérèse, d'investir 45.000 euros dans la rénovation et l'extension de l'hébergement. Le rez-de-chaussée et une entrée sont ajoutés et un espace vert est alloué aux locataires. Le nombre de semaines réservées double vite et se stabilise entre 25 et 28 par an.
En 2007, le bilan s'annonce un peu plus timide: sans doute 23 semaines. Peut-être la faute «à un pouvoir d'achat en baisse», avance Anne-Marie.
L'Alsace attire
«Nous avons opté pour le label Gîte de France. Il sécurise le client. Nous avons également choisi le système de la centrale de réservation. Habitant sur place, nous ne souhaitions pas louer à l'année. Nous n'avions pas non plus envie d'avoir plus de paperasse à gérer. Et puis il est statistiquement prouvé qu'un gîte en centrale enregistre plus de réservations qu'un gîte en gestion libre. Cela n'empêche d'ailleurs pas 80% de la clientèle de nous contacter par internet avant de s'adresser à la centrale», signale Anne-Marie Neeff.
La clientèle a des origines géographique et sociale très variées. «C'est enrichissant pour nous. 95% des personnes cherchent un contact avec l'agriculteur. Nous leur fournissons des oeufs, des légumes du jardin, des fruits et leur offrons un kugelhopf à leur arrivée. Parfois nous organisons une soirée tarte flambée avec eux.»
Peu de personnes reviennent, mais elles envoient leurs connaissances. «Le bouche à oreille aide beaucoup; tout comme la taille de l'hébergement, le classement trois épis et la situation géographique au centre de l'Alsace», estime Anne-Marie Neeff.
Loué selon la période de l'année entre 260 et 400 euros par semaine, le gîte procure une recette brute d'environ 8.000 euros par an pour quatre heures de travail hebdomadaires en moyenne sur l'année. «En comptant l'amortissement de la somme investie, le rapport est faible. Cela ne nous dérange pas. Nous visons moins une recherche de rentabilité qu'un moyen élégant d'entretenir le patrimoine immobilier existant »
Un tiers de fidèlesLes 673 gîtes ruraux du Bas-Rhin enregistrent une hausse de 5 % du nombre de contrats souscrits depuis le début de l'année, malgré un été maussade et peu de réservations de dernière minute. Les mieux lotis sont loués jusqu'à 28 semaines par an. La clientèle est essentiellement familiale. La demande porte surtout sur des maisons indépendantes. Le jardin clôturé, l'accueil des animaux, le confort, la piscine et depuis peu la borne wifi sont des atouts supplémentaires. Les stages ainsi que les «gîtes écologiques» attirent peu. L'offre avec circuits a été abandonnée, mais le haut de gamme est couru. Phénomène nouveau, les vacanciers s'intéressent aux premiers prix. La clientèle qui revient commence à compter. «Elle représente environ 30 % du public. Les personnes qui ont trouvé des habitudes et des repères tiennent à les conserver. Pour beaucoup, les vacances sont devenues un luxe. Il faut donc les réussir sans prendre de risque», analyse Véronique Debré, directrice du relais départemental du tourisme rural. |
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