Semis de couverts végétaux Bien choisir le moment et la technique
Différents modes d'implantation sont envisageables: semis direct, sous la coupe, après un déchaumage...
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En zone vulnérable, le quatrième programme de la directive «nitrates» va imposer dès la prochaine campagne de couvrir partiellement ou en totalité (selon la décision préfectorale de votre département) les sols en automne. De nombreuses parcelles seront donc implantées avec des cultures intermédiaires.
Pour le choix de l'espèce, Arvalis conseille certaines espèces au nord de la Loire (voir l'encadré ci-dessous). Dans le Sud, les données manquent. La technique utilisée variera selon la période de semis.
Il est possible de semer ce couvert à la volée avec un épandeur centrifuge quelques jours avant la moisson. Mais il n'est pas toujours facile de répartir la semence car les largeurs de travail ne se superposent pas forcément bien avec celles du pulvérisateur.
Autre option: semer du trèfle ou de la luzerne à la volée, avant la récolte de la culture en place mais à un stade plus précoce. Cette opération doit être réalisée vers le stade de la fin du tallage, suivie d'un passage de herse-étrille. «Cette technique est le plus souvent utilisée en bio car la densité des blés est plus claire et ils profitent de l'azote fourni par les légumineuses», indique Jérôme Labreuche, d'Arvalis.
Bourrages possibles
Le semis à la volée sous la barre de coupe au moment de la récolte est une autre solution, bénéficiant de l'humidité résiduelle du sol. Sans opération spécifique, cette technique économise du temps. Elle est adaptée aux crucifères ou à de petites graines en mélange. Les semences plus grosses lèvent moins bien dans ces conditions.
Le semis direct sur chaume, très rapidement après la moisson ou dans les trois ou quatre semaines qui suivent, est une autre technique réalisable. «Possible avec un semoir à disque, notamment, cette opération est rapide et peu coûteuse. Les levées sont parfois aléatoires, notamment parce que des bourrages de paille sont possibles dans le sillon», précise le spécialiste d'Arvalis.
La pratique la plus répandue est de semer après un premier déchaumage, pour permettre la levée des repousses. Il est possible d'utiliser un semoir conventionnel. La majorité des graines s'y prêtent assez bien.
Il suffit juste de bien régler la profondeur de travail. Le semis à la volée sur sol déchaumé est aussi envisageable. Il est adapté aux crucifères, car elles lèvent rapidement après une pluie.
L'implantation peut aussi être faite en même temps que le déchaumage en adaptant un semoir de type Delimbe. «A côté des dispositifs centrifuges, il existe des systèmes pneumatiques, protégés du vent, qui positionnent mieux les graines. Pour de petites semences, le dispositif est placé au niveau du rouleau pour ne pas trop les enterrer», ajoute Jérôme Labreuche.
Légumineuses: semis plus difficileEntre 60 et 70% des cultures intermédiaires sont implantées avec de la moutarde. Il semble malgré tout y avoir un engouement pour les légumineuses, mais Jérôme Labreuche, d'Arvalis, rappelle que les dates de semis sont assez précoces et que l'implantation n'est pas toujours aisée. |
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