Alain Derrien implante des Cipan issues Alain Derrien implante des Cipan issues de semences fermières lors du déchaumage
Alain Derrien, président de la Cuma du Minez, Scaër (Finistère), utilise un semoir Grégoire-Besson, fixé sur un cover-crop d'une largeur de 3,3 mètres.
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«Au sein de notre Cuma, nous recherchions un semoir capable d'implanter des couverts hivernaux à partir de semences fermières. Ces dernières sont moins onéreuses que les semences certifiées...
Il fallait donc un produit capable de fonctionner en présence des menues pailles entourant les graines. De plus, nos vingt-cinq adhérents sèment diverses espèces (crucifères, céréales, légumineuses, ray-grass...), y compris en mélange.
Notre semoir Grégoire-Besson, fixé sur un cover-crop d'une largeur de 3,3 mètres, répond à nos attentes. Nous l'utilisons depuis deux ans. La trémie de 600 litres offre une autonomie satisfaisante: 5 ha avec de l'avoine, 10 ha avec du ray-grass et 30 ha avec de la moutarde.
Associés à une boîte de vitesses, deux rouleaux à cannelures interchangeables (pour petites ou grosses graines) permettent des densités de 3 à 200 kg/ha. Un système de DPA hydraulique favorise la bonne répartition des semences. En limitant le nombre de chaînes, il réduit aussi les opérations de maintenance.
Un circuit pneumatique transporte les graines jusqu'aux dix sorties, réparties tous les 33 cm derrière les deux rangées de disques. Un rouleau-cage permet de régler la profondeur de semis. Placer les sorties entre les deux trains de disques risquerait d'enfouir les graines trop profondément en cas de second passage de cover-crop.
Nous semons à 10 km/h avec un travail du sol de 5 à 7 cm de profondeur, soit un débit de 3,3 ha/h. Nous facturons l'utilisation de l'ensemble cover-crop-semoir 2,24 €/ha, un tarif permis par la formule coopérative. L'implantation de nos couverts est d'autant plus économique que nous semons nos propres semences.
En contrepartie, il faut éjecter les menues pailles résiduelles après utilisation. En plus du semis de couverts végétaux, nous valorisons notre outil de deux autres manières: nous travaillons avec le cover-crop seul pour préparer les semis de printemps et d'automne et nous faisons des essais de semis de blé grâce à cette technique, qui se révèlent probants.»
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