L'offre des unités de sélection prim'hol L'offre des unités de sélection prim'holstein, montbéliarde et normande
Les entreprises de sélection proposent à leurs clients d'acheter les taureaux génomiques individuellement ou sous forme de packs.
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Minisommaire:- Prim'holstein : les stratégies s'affinent - Montbéliarde : avance prudemment - Normande : les réflexions se poursuivent - Que sont les packs ? - La compétition relancée |
1. Prim'holstein: les stratégies s'affinent
Deux des quatre entreprises de sélection intervenant dans cette race ont arrêté leur stratégie de diffusion.
Amélis: faciliter l'accès au progrès génétique
C'est sous le nom de ProfilAdn qu'Amélis diffusera ses taureaux génomiques. «En lui donnant un nom simple et explicite, nous voulons faciliter l'accès à cette nouvelle technologie, insiste Jean-Marc Pinsault, le directeur du marketing et des ventes. Le 1er août, le catalogue comptera deux nouvelles gammes à côté de celle testée sur descendance.»
La première regroupe les taureaux ProfilAdn Premium. Proposés à la vente individuellement, ils présentent à la fois les meilleurs index et une capacité suffisante de production de semence pour honorer les commandes. Les plus jeunes mâles n'y figureront pas d'emblée.
La seconde catégorie, nommée ProfilAdn Primeur, sera constituée de lots comprenant quatre ou cinq mâles. Chacun d'entre eux présente un index conforme à l'objectif de sélection pour lequel le lot a été retenu (lait, taux…).
«La promesse ne porte pas sur un taureau en particulier mais sur un niveau d'index, résume Jean-Marc Pinsault. Le client choisit un progrès génétique.» A la commande, il ne connaîtra ni les noms, ni les index individuels des mâles constituant le lot. Ces informations lui seront communiquées à la mise en place des doses.
«On évite ainsi le stockage des doses, poursuit-il. Tout en maximisant le progrès puisque l'éleveur bénéficie toujours de la génétique la plus récente, la composition du pack évoluant au fur et à mesure de l'arrivée de nouveaux mâles en production.»
Créavia: rendez-vous en septembre
L'entreprise de sélection élabore actuellement sa stratégie. Mise sur le marché le 1er septembre prochain.
Dynam'is ne s'est pas prononcée
Gènes diffusion: plus vite, plus fort
Dès le 1er mai, Gènes diffusion déclinera son offre génomique en deux gammes distinctes. D'un côté, les taureaux Premium, de l'autre, six packs répondant à un objectif de sélection donné (équilibre, santé +, lait +, vêlage +, repro + et taux +).
«Les Premium sont parmi les mâles que nous recrutons, ceux avec les meilleurs index et un pedigree brillant, décrit François Desmons, directeur général de l'entreprise. Ils s'adressent surtout aux sélectionneurs et aux passionnés de génétique. Le prix de la dose variera entre 25 et 40 €.»
Les packs comptent vingt doses issues de cinq mâles différents (13 € la dose). La variabilité génétique est garantie. L'intérêt du pack est d'augmenter la fiabilité de l'index moyen en répartissant le risque sur plusieurs taureaux. Les index individuels des différents taureaux du pack seront portés à la connaissance de l'éleveur au moment de l'insémination.
Si Gènes diffusion abandonne le testage, elle conserve une gamme Senior rassemblant les taureaux indexés sur descendance. Les meilleurs Premium finiront leur carrière parmi les Seniors. Mais, de manière générale, l'entreprise prévoit un turn-over beaucoup plus rapide.
«Nous sortons du calendrier classique, remarque François Desmons. Nous publierons trois catalogues par an. Nous bénéficierons d'une génétique récente en utilisant les taureaux au plus près de leur sortie d'index. La relation éleveur-technicien s'en trouvera renforcée, ce dernier passant plus souvent dans l'élevage.»
Petit lexiquePacks: nouvelle forme de commercialisation qui se développe. Les entreprises de sélection proposeront à leurs adhérents non plus d'acheter un taureau, mais un progrès génétique répondant à un objectif de sélection particulier. Par exemple, les taux ou la production laitière : le pack rassemble plusieurs mâles bien indexés pour ces critères. |
2. Montbéliarde: avancer prudemment
Les entreprises prennent le temps de la réflexion pour la prochaine campagne.
Umotest: ne pas brûler les étapes
«Nous avons une forte responsabilité vis-à-vis de la race montbéliarde, dont nous représentons 85 % de la population », estime David Dupassieux, directeur adjoint d'Umotest. De quoi inciter à la prudence.
L'objectif est de mettre à la disposition des éleveurs, dès le 1er septembre et pour la première fois, des taureaux génomiques aux côtés de ceux indexés sur descendance. La façon dont sera proposée cette nouvelle catégorie de reproducteurs n'est pas encore arrêtée. « Le temps que la méthode soit rodée, nous voulons maîtriser les risques, insiste-t-il. La diffusion des doses des nouveaux taureaux devra être homogène pour une bonne qualité d'information. L'objectif est d'apporter la performance avec une certaine fiabilité.»
Jura Bétail: pas encore tranché
«Les décisions pour la prochaine campagne n'ont pas encore été prises», explique Dominique Teinturier, directeur de l'entreprise.
La compétition relancée«Au niveau international, les taureaux commercialisés sur index génomiques devraient connaître un franc succès, estime Jean-Marc Pinsault, directeur du marketing et des ventes d'Amélis. Aux Etats-Unis, par exemple, où ces index sont officiels depuis janvier 2009, CRI (qui représente un quart du marché) a vendu un tiers de ses doses en génomique.» Il reste à voir la capacité du modèle français à concurrencer les index américains. Mais derrière la question de l'internationalisation, c'est aussi celle du financement des programmes de sélection français qui se pose. «Ce n'est plus la course à la technologie, mais la course à la commercialisation», poursuit Jean-Marc Pinsault. L'objectif étant de rentabiliser les investissements des entreprises, sans faire porter tout le poids aux adhérents. L'enjeu majeur est celui de la propriété de la génétique, aujourd'hui entre les mains des éleveurs. La concurrence pourrait s'intensifier. Et avec la génomique, l'accès à la génétique sera plus facile pour des groupes privés qui voudraient investir dans ce segment. Une prise de sang suffisant à établir un index, l'accès à une population de référence n'est plus obligatoire pour prétendre commercialiser de la génétique. «Nous devons avoir nos réseaux de distribution suffisamment en main pour que, demain, ceux-ci acceptent encore de distribuer notre génétique et pas celle d'un groupe pharmaceutique qui serait plus compétitif», prévient Jean-Marc Pinsault. |
3. Normande: les réflexions se poursuivent
Entre une stratégie collective et individuelle, les entreprises avancent petit à petit.
«Le rôle de Génétique normande avenir (GNA) pourrait être renforcé avec l'arrivée de cette nouvelle technologie, estime Valérie Dodelin, sa directrice. Il y a actuellement un fonds commun de semences pour tous les éleveurs, pour éviter les fortes disparités entre les zones. Avec beaucoup de jeunes taureaux à gérer très prochainement, il faudra que la réflexion globale de la diffusion soit faite au niveau du GNA.»
Mais concernant les délais de mise en route, force est de constater que la normande a pris du retard. «Nous allons être poussés par le calendrier, constate Valérie Dodelin. La question des taureaux actuellement en testage appelle une décision rapide et un accord entre tous les partenaires de la race.»
En attendant, les entreprises de sélection ébauchent à leur rythme leur offre commerciale.
Amélis: trois gammes de taureaux
Comme en prim'holstein, le catalogue présentera deux gammes d'animaux génomiques à côté de ceux testés sur descendance : les taureaux ProfilAdn Premium proposés individuellement et les ProfilAdn Primeur vendus sous forme de packs.
Créavia élabore son offre pour la prochaine campagne d'accouplement.
Dynam'is n'a pas parlé.
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